[Après seize ans] Journée de congé

Dix-sept ans…ça faisait dix-sept ans déjà qu’il était à Keth. Seize ans qu’il était marié à Vanessa et qu’il voyait leurs enfants grandir. Depuis qu’il était chef de police la situation s’était un peu redressée. Il avait passé plusieurs années après la naissance de Sarah à travailler sur la réorganisation de la police qui faisait en sorte que les nouvelles recrues à leur arrivée se voyaient automatiquement pris en charge par un officier habitué à la ville et recevait une formation de base. Évidemment, il y avait eu quelques attaques plus massives des Black Wings pendant tout ce temps mais généralement la situation était sous contrôle. Le souvenir qu’il gardait encore de ses années était la fois où les Black Wings avaient répandue une maladie contagieuse en ville. Beaucoup de personnes avaient été touché dont ses enfants. La maladie s’avéra être mortelle et il était pressant de trouver un remède. Henry passa donc de nombreuses semaines à tenter de coordonner les équipes de médecins de la clinique et ceux des Solciers avec leur chef pour tenter de limiter les dégâts en attendant de trouver un médicament. Henry avait bien sur finit par tomber malade, il sentait la fièvre monter mais faisait des efforts pour n’en laisser rien paraître et continuer à travailler pour essayer de sauver Sarah et Elliot. Il fut l’un des derniers à être traité et vacciné ce qui fit en sorte qu’il garda quelques séquelles mineurs. Il lui arrivait parfois par exemple de se remettre à faire de la fièvre sans raison apparente ce qui le clouait au lit pendant quelques jours mais n’était pas dangereux et il avait aussi certaines douleurs à cause de l’impact que la chaleur avait eu sur lui.

Henry avait une sa journée de congé complète qu’il se permettait de prendre une fois toute les deux semaines. Sinon, il faisait toujours en sorte d’être là le soir quand les enfants revenaient de l’école et réussissait même à avoir quelques fins de semaines de libre en s’arrangeant avec son frère. Sa relation avec Lucas s’était rétablie petit à petit, leur rivalité s’était calmée depuis qu’il avait adopté la petite Zoé, ça semblait avoir fait un bien fou à son grand frère. Henry avait cessé de lui en vouloir car il c’était rendu compte que ça ne servait à rien et qu’ils avaient tout deux fait des erreurs.
Il dormait donc paisiblement en profitant de pouvoir faire la grasse matinée en tenant Vanessa contre lui pendant qu’Elliot et Sarah étaient en cours. Henry avait prit un coup de vieux depuis quelques temps et avait même remarqué qu’il avait quelques cheveux gris, rien d’alarmant mais qui suffisait à lui rappeler qu’il avait 40 ans…Il se retrouvait dans la situation qu’il s’était dit ne jamais vouloir avoir. Il était chef de police, marié, avec des enfants…Il les aimait c’est sur mais jamais il n’aurait imaginé sa vie comme ça. Quand est-ce qu’il avait été saoul mort pour la dernière fois ? Il ne s’en souvenait même pas…

DRING !!!!DRING !!!!DRING !!!!

Henry cligna des yeux un moment et s’étira pour attraper son pantalon posé sur la commode à côté du lit et prit le cellulaire dans sa poche. Il bailla avant de répondre.

- Oui allo ? Oui tu me déranges…ouais….non c’est correct c’est trop tard anyway…combien ? Comment ça…c’est lundi prochain qu’il devait arriver…je sais mais…je sais mais s’est pas ma faute…non pas aujourd’hui, oublie ça, arrange toi…fait moi pas suer…non…JDA c’est assez là…oui je sais que…envoi le chez lui qu’est-ce que tu veux que je te dises…ok, ouais c’est ça…bye

Il raccrocha et posa son cellulaire avant de s’étirer et de se retourner pour reprendre Vanessa dans ses bras. Il l’embrassa.

- Désolé de t’avoir réveillé, un problème de paperasse au travail…

Ça faisait maintenant seize ans qu'elle était mariée avec Henry et avait monter sa petite famille. Dans les premiers jours, après la naissance de Sarah, voir plusieurs semaines, Henry l'avait beaucoup abandonner avec deux bébés dans les bras. Vanessa comprenait qu'il devait travailler pour gagner assez pour les faire vivres, mais encore là, elle lui en voulait un peu. Au moins, Sarah semblait beaucoup aimer aller avec son papa au travail, ce qui donnait un petit moment de repos à la mère qui en avait déjà plein les bras. Elle devait tout de même dire que Henry l'avait supporter pendant toutes les épreuves inimaginables et surtout pendant la grossesse de Sarah. Sans lui, elle aurait perdu le bébé.

Si il y a bien un raison, maintenant, du pourquoi elle adorait encore Henry, s'était ce désir de tout faire pour sa famille. Il n'était pas le papa de plus parfait, mais surement celui qui travaillait le plus fort pour donner ce que sa famille avait besoin. Vanessa avait aussi commencé à travailler lorsque les enfants avaient été assez grand pour aller à l'école. Elle travaillait avec son mari et tous les autres imbéciles du poste (désoler Lucas).

Lorsque l'eau de la région fut complètement contaminée, toute la famille avait fini par être malade. Sarah avait bien pu y rester si Henry et les autres n'avaient pas trouver l'antidote la journée même. Vanessa s'était occuper des petits malgré les douleurs qu'elle avait et la force qui disparaissait. Elle eut la chance de ne garder aucune séquelle qui lui avait fait par de la plus grande bravoure à cette époque.

Aujourd'hui, les enfants étaient grand et la maison était plus tranquille, enfin, lorsqu'il n'avait pas de chicane. Elle passait le plus de temps possible avec son mari. Elle se sentait vieillir tranquillement et n'avait plus la même force qu'avant. Il faut dire que le rôle de mère l'avait beaucoup usé. Elle n'était jamais réussie à s'habituer à ce style de vie malgré elle. Elle était heureuse, mais en même temps, ce n'était pas l'ancienne vanessa. Elle était devenue plus responsable et travaillante, elle souriait beaucoup plus à la vie et elle était bien comme ça. Ça jeunesse lui manquait tout de même parfois lorsqu'elle voyait ses enfants grands et qu'elle se rendait compte qu'elle les avait eu très tôt dans sa vie.

- Henry..... le téléphone....

Elle se cacha les deux dans son cousin et se recoucha sur le ventre toujours endormie, mais c'était trop tard, elle était réveillée. Elle fini par s'assoir et bailla en se frottant les yeux.

- C'était quoi cette fois. Je suis sur qu'il fait ex prêt lui.

Henry s’entendait plutôt bien avec Sarah, c’était sa petite princesse. Il faisait de gros efforts pour ne pas la décourager en lui disant toujours d’être prudente mais au fond de lui il mourrait toujours d’inquiétude à chaque fois qu’il la voyait partir. Avec Elliot c’était un peu différent, c’était plutôt rare que leur discussion ne finisse pas en engueulade. Biensur, il l’aime aussi mais a l’impression que s’est toujours compliqué avec lui, peut-être parce que son fils lui ressemble beaucoup ou plutôt qu’il ressemble à Lucas à son âge avec son arrogance et son sentiment constant de supériorité. Avec Henry, ça ne pouvait faire que des flammèches.

- Oh c’est un nouveau qui c’est pointé trop tôt…

Dit-il en restant couché sur le dos et en s’étirant. Il attrapa ensuite Vanessa par la taille pour la tirer contre lui et l’obliger à se recoucher. Il n’avait pas été là pour l’aider et pour elle aussi souvent qu’il aurait dû mais Henry ne pouvait pas être partout en même temps et avant que les enfants aille à l’école c’était lui qui devait faire entrer l’argent dans la maison.

- Mais je m’en fou, c’est leur problème car aujourd’hui je passe toute la journée avec ma merveilleuse femme.

Il enfouit son visage dans le cou de Vanessa et ferma les yeux quand le téléphone sonna de nouveau. Ne voulant pas répondre, et voyant que sa femme étirait le bras pour attraper le téléphone, il l’emprisonna dans ses bras.

- Ah non, pas de boulot aujourd’hui. Je vais fermer mon téléphone et on aura la paix.

En plus, ils avaient quelque chose à faire ce jour là puisque l’anniversaire des seize ans de Sarah arrivait et pas longtemps après c’était les dix-sept ans d’Elliot. Et oui, c’était ce qui arrivait quand les enfants étaient rapprochés.

- Un nouveau? Il était pas trop tôt. On a perdu tellement de personne dans le poste. C'est un miracle que les Black Wings nous ont pas attaqué. On a rien pour nous protéger.

Elle se laissa faire lorsqu'il la prit dans ses bras. Vanessa ferma les yeux et profita un peu du moment malgré le fait qu'elle aurait bien voulu répondre. C'était un réflexe maintenant. Elle n'était pas la meilleure secrétaire du monde, mais elle était tout de même assez bonne pour que son mari la grade pas simplement parce qu'elle est sa femme, mais parce qu'elle a assez d'expérience ( sauf lorsqu'elle a sa semaine ou n'est pas de bonne humeur) pour travailler au poste et faire un bon travail.

- Je suis pas si merveilleuse que ça voyons.

Surtout qu'elle devait devait toujours prendre ses médicaments contre la dépression et tout. Depuis la grosse contamination, Vanessa avait été plus fragile mentalement. Elle s'en était remise, mais n'avait pas osé après ça arrêter de prendre ses pilule comme on lui avait prescrit. Quoi que ça faisait 2 ou 3 jours qu'elle faisait sa rebelle et qu'elle n'avait rien prise. Elle ne l'avait pas dit à Henry, même s'il serait facile pour lui de vérifier si elle avait bien fait ce que les médecins lui avaient dit. Cela pouvait peut-être expliquer le pourquoi, elle ne dormait pas bien ses temps si.

- Oui, il faut trouver des cadeaux... des gâteaux et tout le kit....

Vanessa n'était pas la meilleure pour organiser les fêtes. En fait, depuis le temblemant de terre, lors de leur mariage, où tous ses efforts à faire le mariage le plus parfait c'était écroulé, elle n'aimait plus organiser quoi que ce soit.

- On a beaucoup de nouveaux c’est juste que la plupart du temps ils survivent même pas à la formation.

Oui, la formation était risquée mais ça permettait d’obtenir de meilleurs agents au final. Henry avait décidé de faire primer la qualité sur le nombre quoique parfois il se demandait si s’était vraiment une bonne idée.

- Biensur que tu es merveilleuse, tu es madame Stone, tu peux juste être le plus merveilleuse de toute. Mais tu as arrêté tes médicaments ?

Comment le savait-il ? Ça faisait au moins deux nuits qu’il l’entendait se tourner dans tout les sens, signe qu’elle n’avait pas vraiment un sommeil reposant. Il savait qu’elle n’aimait pas constamment les prendre mais que c’était nécessaire pour qu’elle se sente bien.

- On aura qu’à acheter un cadeau et lui donner un peu d’argent pour qu’elle s’achète ce qu’elle veut car je ne vois pas vraiment quoi lui offrir…

Il faut dire qu’Henry passait de moins en moins de temps avec ses enfants et ne savait plus trop ce qu’ils aimaient encore ou non. Il passa encore quelques minutes dans le lit avant de se lever pour aller dans la douche avant de s’habiller.

Vanessa resta dans ses bras. Il avait raison. Mieux vaut avoir une bonne qualité d'employés que des merdeux. Elle ne nommera aucun nom car elle en connaissait beaucoup, mais il fallait faire un ménage dans les troupes et Henry était un très bon chef. Il avait tout de même fait tout un exploit en reconstruisant le poste et tout. Ce n'était pas tout le monde qui pouvait faire ça.

- C'est vrai, mieux vaut avoir de bon policier.

Elle bailla et figea lorsqu'il parla des médicaments. Elle ne voulait pas en parler. Elle en avait assez et ça faisait longtemps qu'elle allait très bien avec eux. Elle n'avait plus envie de les prendre, mais nécessaire.

- Bien sur voyons.

Elle sourit et s'installa contre son mari. Elle aimait toujours juste être contre lui. C'était quelque chose qui n'avait jamais changé depuis qu'ils se connaissaient. Elle avait simplement besoin de sa présence et ne l'avait jamais trompé. Elle l'aimait toujours autant, malgré tout.

- C'est une bonne idée ça. En plus, on commence à avoir un bon coussin. On est plus autant serrer grâce à toi.

Elle se leva un peu après lui et s'arrangea. Pendant que Henry était dans la douche elle regarda sa boite de comprimer et l'enfonça dans le fond du tiroir. C'était assez. Elle en avait plus besoin. Enfin, c'est ce qu'elle pensait. Elle alla alors dans la cuisine pour se faire un petit quelque chose a manger.

Est-ce qu’il aimait toujours autant Vanessa ? C’était certain, il appréciait chaque petit moment qu’il pouvait passer avec elle. Ils se devaient tellement l’un l’autre, Henry ne pouvait pas s’imaginer où il en serait s’il n’avait pas eu la chance de la rencontrer dans ce bar ce soir là. Il sortit de la douche, les cheveux trempé et enfila un t-shirt et des jeans avant d’aller rejoindre sa femme dans la cuisine.

- Alors, qu’est-ce qu’on mange ce matin ?

Il passa derrière elle pour aller faire le café.

- À moins que tu ailles une idée pour Sarah…pour Elliot je pensais faire réparer un peu le clavier mais pour elle je n’ai aucune idée, c’est plus difficile.

Sarah était encore sa petite princesse pour lui et il ne pensait qu’à la couvrir de peluche mais savait qu’à son âge elle ne voulait sûrement pas en recevoir plus et il ignorait si elle avait une passion claire comme Elliot pour la musique.

- Je vais m’arranger pour prendre congé, question d’être là au moins cette fois là…pas comme l’année passé avec l’affaire du braquage de banque…

En effet, l’année d’avant, il n’avait pas pu être là à l’anniversaire de Sarah parce qu’il avait été coincé dans une fusillade lors du braquage d’une banque en ville qui avait faillit mal tourner. Évidemment, c’était quand même compréhensible comme raison pour ne pas être là mais il s’en voulait quand même et cherchait encore comment ce faire pardonner cette année.

Vanessa commença à faire des oeufs et plaça le bacon dans le four. Elle était rendu beaucoup plus doué en cuisine. Sauf certaine recette qu'elle n'avait tout simplement jamais comprise comment les faire. Pas besoin de faire un dessin pour savoir le plus redoutable des aliments pour elle. Il faut dire qu'elle n'avait jamais eu de chance avec les volailles.

- Oeuf, bacon c'est bien?

Vanessa servit les oeufs et vérifia le bacon. Il était parfait. Elle installa les assiettes sur la table et attendit que Henry fini avec le café.

- J'aurais pensé qu'on pourrait juste lui prendre un bon vrai clavier. Je pense qu'il le mérite et puis, on s'entend que ce qu'on lui avait acheté n'est pas de la meilleure qualité. Pour Sarah.... je sais pas elle ne me parle pas beaucoup.

Elle adorait sa fille, mais n'avait pas cette relation de mère fille et ça lui faisait beaucoup de peine. Les enfants ne voyaient pas tous les efforts que leurs parents faisait pour eux.

- On trouvera quelque chose. Et oui, ce serait bien si tu étais la. Elle ne l'avait pas prise vraiment que tu ne sois pas la tu sais. Toute la soirée elle disait, encore une minute maman, je suis sur qu'il va arriver...

C’était quand même incroyable que ces deux personnes qui séparément étaient à peine capable de s’occuper d’eux-mêmes arrivaient maintenant à gérer une famille. Henry fut ravi du déjeuner, il savait que ça allait être bon et termina le café. Il en prépara deux tasse et les amena à table avant de s’asseoir pour enfin avoir un déjeuner tranquille avec Vanessa.

- Ouais…mais c’est cher un vrai bon clavier…et de toute façon il ne joue pas vraiment ici, c’est plus à l’école.

Henry ne pensait pas que c’était simplement parce qu’Elliot pouvait avoir un vrai piano à l’école.

- Sarah s’intéresse pas à la science…à l’art…peut-être un nouveau portable…mais c’est cher ça aussi

C’est vrai qu’ils étaient un peu plus à l’aise financièrement avec leur deux salaires mais ce n’était pas non plus le moment de se causer des tas de problèmes en dépensant trop. Avoir pu il aurait offert tellement de chose à sa famille mais il n’avait pas les moyens et préférait se concentrer sur les petites choses.

- C’était à cause de la fusillade…je pouvais pas me lever et faire : messieurs les cambrioleurs, pouvez-vous arrêter de me tirer dessus que j’aille à la fête de ma fille…mais cette année je n’irais pas du tout travailler comme ça, ça n’arrivera pas.

Quoique s’il y avait vraiment une grosse tragédie ou un problème majeure…

- Je sais, mais ça lui ferait plaisir. Et puis, j'ai un peu d'argent de côté que je gardais pour un voyage. On prendra ça de la dedans. De toute manière, je pense bien que nous allons être prit ici longtemps. Elliot joue vraiment bien du piano il serait content. Et moi, j'aime l'écouter.

Elle commença tranquillement à manger. Sa main tremblait un peu, mais rien de sévère. Elle s'en rendait même pas conte. Elle pensait simplement au cadeau. Elliot avait toujours été son petit préféré aussi. Elle adorait pouvoir lui faire plaisir. Son caractère n'était pas ce qu'elle aurait voulu, mais elle l'aimait vraiment plus que tout. Sarah aussi, mais Elliot encore plus.

- Sarah, elle a aucun hobby, rien, c'est pas compliqué. Tu penses vraiment qu'un portable, c'est une bonne idée. On a un ordinateur ici. On fait un gros cadeau a Elliot cette année et l'année prochaine ça sera Sarah c tout.

Elle n'en voulait pas pour Henry. Elle avait davantage eut peur de le perdre cette journée que de voir que c'était la fête de sa fille.

Henry aimait ses enfants, mais il s’entendait beaucoup mieux avec Sarah. Il parlait rarement à Elliot autrement que pour s’engueuler avec lui. Il avait l’impression que son fils faisait exprès pour le pousser à bout et ce depuis qu’il était tout petit alors que Sarah était sa petite princesse adorée.

- Non…on peu pas donner un gros cadeau à juste un des deux, tu sais comme moi que ça va finir en dispute monumentale…Et un portable ça lui fera sûrement plaisir, et ça fera une engueulade de moins pour savoir qui a l’ordinateur.

Il se tut pour manger, en profitant aussi pour réfléchir à une solution.

- Je pourrais peut-être faire des heures supplémentaires cette semaine…ou retenir de l’argent de mes prochaines paye…comme ça on pourra donner un portable à Sarah et un clavier à Elliot.

Peut-être que c’était faisable…peut-être. Il faudrait couper sur certaines choses dans les semaines qui suivraient mais pour faire plaisir aux enfants ça en valait la peine.

- Faudrait juste vérifier combien ça nous coûterais en tout en comptant qu’on va avoir au moins une fois nos payes entre les deux anniversaires.

- Oui, une grosse chicane. J'y avais pas pensé. La dernière avait été dure. Pas la peine de rajouter de la poudre au canon. Pourquoi ils s'aiment pas autant ses deux la. Il était pas séparable il y a quelques années.

C'était vraiment dommage qu'il ne semblait pas avec cette chimie de frère et soeur. Ça lui faisait toujours mal les voir se chicaner et quand Elliot et son père se crient dessus.

- J'en ferais aussi. Pas juste toi Henry, mais si on y arrive, ce serait parfait et peut-être qu'on aurait quelques jours de repos.

De repos dans le sens, « Oh mon dieu le super cadeau merci papa, merci maman! » qui va durer une couple de jour.

- À deux, on devrait être capable.

- C’est l’adolescence, ça va leur passer.

Si lui était capable de s’entendre avec son frère, il ne voyait pas pourquoi ses enfants ne finiraient pas par s’entendre à nouveau.

- Ils vont sûrement être tranquille un moment si on leur donne ce qu’ils veulent.

Henry finit de manger et ramassa les assiettes. Puis il retourna vers la table pour prendre Vanessa dans ses bras et la soulever. Elle était encore aussi légère que CRAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAC…qu’est-ce que c’était ça ? Henry la lâcha rapidement et se plia en deux. Apparemment, d’après tout les jurons qu’il était en train de dire, il s’était fait mal. Le crac venait en faite de son dos.

- Putain de merde qu’est-ce que c’est….

Il se traina jusqu’à une chaise pour s’asseoir un peu. Il détestait vieillir…et surtout, il détestait ses articulations complètement foutu à cause de la fièvre qu’il avait eu comme à peu près tout le monde quelques années avant. Ça faisait un mal de chien mais il pouvait seulement attendre que ça passe, ça lui apprendrait à vouloir faire des bêtises.

Vanessa rigola lorsqu'elle le vit le prendre dans ses bras, mais le son qui suivit la figea sur place. Elle regarda son mari inquiète et retourna au sol. Il semblait avoir mal au dos. Vanessa détestait vraiment vieillir. Elle espérait vraiment pas finir comme une petite vielle. Elle arrivait tout de même dans la quarantaine. C'était pas si vieux non?

- Je crois que ton dos ta lâcher mon chéri...

Elle s'assit à côté de lui et lui prit la main pour le calmer un peu. C'est vrai quoi. Il fallait bien qu'elle s'occupe un pu de lui. De la où il était parti lorsqu'elle l'a rencontré et aujourd'hui, il y avait une énorme différence. Il était passé de droguer à héros, bien que personne vraiment à part son entourage savait tout le mal qui c'était donné pour sauver sa petite famille. Même ses enfants ne semblaient pas le savoir. Vanessa n'avait que surveiller les petits après tout.

- Si tu veux, je peux te faire un bon bain froid ou tiède et je viendrais te rejoindre. Il faut bien que je m'occupe de mon vieux pépé.

Elle avait dit la dernière phrase pour rigoler, mais elle ne le pensait pas du tout. Elle le voyait encore jeune malgré les rides de son visage. Et puis, elle aimerait bien un bon bain. Elle préférait les bains chauds, mais elle s'était habituer avec Henry d'en prendre des plus froids de temps en temps. Après tout, elle avait marié un homme de glace.

Henry resta assis un moment les yeux fermés. Il n’était pas si vieux que ça mais l’épidémie n’avait pas idée. Il serra la main de Vanessa alors qu’elle lui proposait de lui préparer un bon bain. Henry ne supportait pas la chaleur, et ça, ça n’avait pas changé. C’est sur que de faire prendre un bain froid à Vanessa était un peu cruel mais un bain avec sa femme c’était quand même tentant.

- C’est certain que le vieux dirait pas non à un bain avec une belle jeune.

Dit-il en souriant. Il se leva tranquillement pour se rendre jusqu’à la salle de bain. Enfin du temps tout seul avec sa femme ! C’était quand même des moments plus rares depuis que les enfants étaient là. Comment faisait-il pour être passé de ce qu’il était à ça ? Ça prouvait qu’à la base, malgré tout ce qu’il avait pu dire ou faire, il n’était pas une mauvaise personne.

- Pas trop chaud hein…

C’était un réflexe, il savait que Vanessa ne tenterait pas de l’ébouillanter mais ça faisait tellement mal de l’eau un peu trop chaude pour lui qu’il y pensait toujours avant de prendre un bain ou une douche. Il venait à peine de se laver mais se disait qu’un peu d’eau froide lui ferait du bien…en faite c’était surtout Vanessa qui lui ferait du bien. Henry se déshabilla en réussissant à ne pas se faire trop mal. Il entra dans le bain et ferma les yeux un moment.

- Il sera pas froid froid comme tu les aimes. Je vais pas mettre de glaçon dedans, mais tu seras bien. J'ai quand même pas envie de mourir congelé.

Vanessa sourit et alla lui préparer un bain. Elle était contente de s'être habituer à des bains froids parce que depuis la grande épidémie elle avait du rentre les bains de son mari encore plus froid qu'avant. C'était pas ce qui avait de mieux vraiment pour elle. Elle s'efforçait de faire plaisir à Henry. De l'eau bien froide.... yey...

Elle le regarda se déshabiller avant de faire pareil. Elle se glissa dans le bain serra les dents le temps que son corps s'habitue et attrapa le savon.

- Aller on va te nettoyer pauvre petit vieux. Je sais que tu n'es pas capable tout seul.

Elle se mit a le laver puis après un moment alla se blottir contre lui. Il la réchauffait au moins quand elle était contre lui.

- Pas grave, je vais être avec toi alors je congèlerais rien.

Henry serra Vaness dans ses bras pour la réchauffer un peu parce que ça ne devait pas être des plus agréables pour elle après tout. En faite, il aurait voulu lui sauter dessus mais son dos ne le lui permettait pas.

- Dis-donc, je pourrais te réchauffer un peu, mais ça va me prendre de l’aide.

Il l’embrassa en la serrant contre lui. Il s’en fichait bien de son âge, pour lui elle était toujours la fille qu’il avait rencontré dans ce bar et celle dont il ne pourrait jamais être séparé. Ils se mirent alors ce que font les papas et les mamans qui ont enfin la paix et n’entendirent pas la porte d’entrer s’ouvrir. De toute façon, qui pouvait bien être là à cette heure ?


Elliot venait de se faire mettre dehors de son cours de géographie et avait décidé de laisser tomber sa journée d’école. Il était donc rentré chez lui, se disant que ses parents devaient travailler. En entrant, il n’entendit rien de suspect et cru vraiment être tout seul. Il s’installa donc tranquillement devant la télé pour voir ce qu’il pourrait écouter pour passer le temps.

Vanessa sourit et l'embrasse en se collant contre son mari. Elle avait bien hâte à se moment depuis assez longtemps, mais soudain, elle entendit la porte s'ouvrir. Elle figea. Ils venaient de déjeuner. Qui pouvait être rentrer à cette heure là. Il était même pas midi. Vanessa regarda henry lorsque la télévision s'alluma. La maman en elle n'était pas tout à fait revenue. Elle ne se doutait pas que Elliot avait juste laisser tomber sa journée. Elle retourna alors son attention vers son mari et l'embrassa. Il y avait la télévision non. Ils n'avaient qu'à pas faire de bruit. Elle s'occupera de tout ça plus tard.

Elle commença à caresser son mari, mais du arrêter. Était-ce une bonne idée? Au pire, il n'avait qu'à s'enfermer quelque part non. Mais qui était rentrer. C'est ce qui l'énervait le plus. Elle continua de caresser Henry et regarda vers la porte. Elle n'était pas barrer non plus..

Il entendit la télévision, ça ne devait pas être quelqu’un qui voulait leur faire du mal car ce n’était pas très subtil. Henry ne pensait pas que la porte de la salle de bain n’était pas verrouillée, il pensait plutôt à autre chose à ce moment là. Elliot ne trouva rien d’intéressant à la télé, il alla donc tenter de faire fonctionner le vieux clavier que ses parents lui avaient donné. En entendant le son, Henry su tout de suite qui était là et ça suffit amplement à calmer son envie…

- Elliot….pourquoi il est là lui…

Henry aurait voulu se lever pour aller lui dire deux mots mais avec Vanessa sur lui il ne pouvait pas vraiment sortir de bain comme ça.

- Il manque souvent ses cours ?

Et voilà, Henry ne pensait pas du tout à sa femme. Il commençait déjà à se frustrer contre son fils sans même savoir ce qui se passait pour faire en sorte qu’il revienne à la maison.

Vanessa soupira lorsqu'elle su qu'il s'agissait d'Elliot. Pourquoi il était ici. Elle resta sur Henry savant parfaitement que si elle bougeait, la bataille allait arrivé. C'était vrai que ça l'inquiétait qu'Elliot manque les cours comme ça, mais il devait avoir une raison non? Vanessa avait toujours été plus douce avec son fils. IL devait y avoir une raison.

- Je sais pas pourquoi il est revenu...

Elle se leva tranquillement et prit une serviette qu'elle enroula autour d'elle. Elle regarda Henry qui semblait vouloir ce lever.

- Je m'en occupe chéri. Repose toi un peu tu risques de te faire mal au dos.

Elle sortie alors de la toilette et alla voir Elliot.

- Chéri tu n'as pas école en se moment? Qu'est ce que tu fais ici?

Vanessa soupira. Elle connaissait la chanson. Comment convaincre son fils de ne pas agir comme ça alors qu'elle n'avait, elle aussi, que fait à sa tête lorsqu'elle était plus jeune. C'est dans ses moments qu'elle se rendrait conte qu'elle aurait vraiment aimé avoir des souvenirs d'une vraie mère qui la chicane lorsqu'elle agissait mal. Malheureusement, ce n'était pas son cas. Le seul souvenir proche qu'elle pouvait avoir était sa mère, à moitié saoul qui signait son billet d'absence.

- Tu devrais pas faire ça. C'est important passer ses cours, même c'est plate tu le sais ça et non aujourd'hui j'avais prit congé avec ton père.

Et oui, la bombe atomique était dans la sale de bain, prête à exploser. Vanessa n'avait pas envie de chicane. Elle devait trouver une solution et vite.

- Est-ce que tu fais ça souvent Elliot et dit moi la vérité s'il-te-plais. C'est pas bien. Je veux juste ton bien chéri, mais je veux plus que tu lâches tes cours comme ça tu risques de passé à côté de bonne chance pour ton futur.

Elliot figea, son père était là…Il allait se faire engueuler c’était certain…

-…Bon ok je vais vous laisser tranquille…je vais aller gosser dans le parc avec Phil.

Il se leva mais sa mère commença à lui faire son petit discours morale qu’il n’avait pas envi d’entendre.

- Juste de temps en temps arrête de t’en faire.

C’était certain que ses notes n’étaient pas excellentes et qu’il était proche de couler son année mais Elliot avait abandonné depuis longtemps. Étudier ne lui avait jamais servit à rien d’autre que passer à peine.

Henry se rhabilla et sortit de la chambre. Il avait toujours mal au dos mais avait autre chose à régler. Elliot changea automatiquement d’attitude en voyant son père. Il releva la tête pour le regarder.

- Qu’est-ce que tu fais ici ?

- Je pensais pouvoir moins m’emmerder ici mais non alors je sacre mon camp.

- Où est-ce que tu penses aller comme ça ?

- Ailleurs.

- Tu bouges pas d’ici ! Tu veux pas aller à l’école très bien ! Tu vas me faire plaisir d’aller dans ta chambre et de pas en sortir !

- Ok, je vais écouter la télé.

Elliot passa à côté de son père. C’est vrai que dans sa chambre il avait la vieille télé de la famille et pouvait écouter des films. Henry le savait bien et ne l’entendit pas comme ça. Il alla dans la chambre de son fils et débrancha la télé. Il tenta de la prendre pour la sortir de la chambre mais n’y arriva pas à cause de son dos.

- Hey, le vieux à de la misère !

- Non Elliot, tu restes ici Elliot....

Henry sortit de la toilette et l’engueulade commence. Vanessa ferma les yeux et se mit la main sur le visage. Elle détestait qu'on criait dans la maison et encore plus voir Elliot et son père se chicaner. Ça lui faisait toujours mal au coeur voir ça. Ça main tremblait un peu, mais au moins la chicane sembla courte. Vanessa s'empressa de rentrer dans la chambre d'Elliot pour aider son mari a sortir la télé. C'était très lourd pour elle.

- Elliot! Franchement. Parle pas à ton père comme ça!.

Henry savait que Vanessa n’appréciait pas qu’il s’engueule souvent avec Elliot mais il avait l’impression que c’était la seule chose qui pouvait fonctionner avec ce gamin. Elle vint l’aider à sortir la télé de la chambre, ou plutôt, elle sorti la télé de la chambre puisqu’Henry ne pouvait vraiment pas.

- Il va me faire quoi sinon le vieux ?

- Elliot ! C’est pas comme ça qu’on t’a élevé !

- Wow, tu me fais peur.

- Tu veux que je te fasse peur! Bien ! Tu vas à l’école et tu rentre ici direct après ! T’auras pas d’ordi et pu de CD !

Henry savait qu’Elliot n’apprécierait pas de se voir priver de sa musique et surtout de pouvoir jouer mais c’était le but. Il en avait assez de son fils qui ne savait pas se tenir à sa place et qui se croyait tout permis…comme lui…et qui se pensait meilleur que tout le monde…comme son oncle…La vie se vengeait sur lui.