Un nouveau début...encore?

- Ça devrait s’arranger…ou s’empirer.

Lucas lui jeta un regard qui lui signifiait bien qu’il ne comprenait pas ce qu’Henry venait de dire. Il prit une bouchée de pizza.

- Y’a quelqu’un qui a téléphoné tout à l’heure, on va avoir droit à une jolie inspection en règle. Alors il y a deux options : on se fait foutre à la porte ou on va enfin comprendre qu’il nous faut des gens compétents.

Perdre son boulot, ce n’était vraiment pas le moment. Déjà que financièrement ce n’était pas vraiment le paradis sans travail il était vraiment dans la merde. Ce n’était pas comme s’il pouvait se trouver un autre emploi. En faite, s’il se faisait virer il ne pouvait plus être policier c’était certain et il ne savait rien faire d’autre de sa vie.

- Mais bon, ça devrait pas aller si mal que ça…on va sûrement nous envoyer un incompétent de toute façon, c’est une habitude pour eux.

- Une inspection.. tu rigoles... on... on va se faire foutre à la porte... je... non, c'est impossible. Je peux pas être autre chose que policier Henry... J'ai passé ma vie a tenter de vouloir faire honneur à p'pa et la famille... qu'est-ce qui va arriver si je peux pu être policier? Je vais devenir quoi...

Ils avait rien a montrer de bon. Le poste était en train de se reconstruire et la police était de vrai imbécile. Que pouvait-il faire pour sauver les apparences? Absolument rien. L'idée de se faire renvoyer pour jours de la police le terrifiait... ça ne pouvait pas arriver.... pas a lui! Non! Impossible!

- On va se faire mettre à la porte et on va finir dans un trou... je vais être la honte de la famille...

- On peut pas finir dans un trou, on y est déjà je te rappel. Et en plus pour la honte de la famille tu repasseras parce que tu l’as devant tes yeux et là-dedans tu ne peux pas me battre.

Pas qu’il avait travaillé fort pour ça, au contraire mais c’était une sorte d’encouragement qu’il faisait à Lucas. Il ne s’y prenait peut-être pas de la meilleure façon.

- Ça sert à rien de paniquer, attend au moins de voir qui on nous envoi. Ça va peut-être se passer bien et on va nous envoyer plus ressources.

*Ou sinon tu perds ton travail et tu crèves de faim avec ta famille…*

- Surtout que le poste vient d’être détruit, ils vont se dire que s’est pour ça qu’on est aussi inefficace. L’idéal ça serait qu’ils voient ce que les Black Wings font pour qu'ils voient ce qu'on subit mais on ne peu pas tout avoir.

Lucas soupira. C'était vrai, ils avaient une petite chance pour que ce soit un incompétent qui vient les évalués, mais encore là, ils risquaient d'avoir beaucoup de difficulté à se justifier. Lucas connaissait bien la police. Il faudrait faire comprendre à l'inspecteur que ce n'est pas qu'une simple ville. Que les rumeurs sont vraies sur Keth et qu'encore là, elle était généreuse car s'était beaucoup plus dangereux.

-... On va être les premiers renvoyez de la police... sincèrement, si je pers mon travail....je... j'ai aucune idée de ce que je vais faire... c'est vrai, la police, c'est toute ma vie...

Il prit une nouvelle boucher de pizza.

- C'est vrai que quelques ressources seraient appréciés! S'il savait ce qui ce passait dans cette ville... ça serait différant, mais la construction du nouveau poste va bien, il reste quelques murs encore à construire et à mettre le toit, mais on a déjà commencé à installer les bureaux au premier étage.

- On se fera pas viré…on a quand même une bonne raison d’être désorganisé, le poste a sauté, ils ne peuvent pas savoir que c’était la même chose avant. Ils avaient l’air assez mêlé dans leurs dossier, ils pensaient que Keith était encore chef de police.

Henry tentait lui-même de se rassurer

- Tu sais, j’y pense comme ça…côté ressource, on pourrait essayer de s’arranger avec les militaires de la région, ça pourrait s’avérer pratique contre les Black Wings. Si on pouvait se débarrasser de ceux-là…il veut me tuer, il est venu à l’hôpital pour essayer encore…J’ai eu de la chance jusqu’à maintenant mais ça ne durera pas éternellement…il faut que je me débarrasse de ce gamin avant qu’il réussisse à m’avoir.

Il s’arrêta un moment, prenant une bouchée de pizza, question de penser un peu.

- J’ai peur, Lucas. Ce genre de personnes n’a pas de limites…s’il s’attaquait à Vanessa ou Elliot…il l’a déjà fait…mais je ne peux pas être sans arrête avec eux…et même en étant avec eu je ne peux pas les protéger.

Henry avait déjà vécu une telle situation et ne voulait pas que ça recommence. Il se souvenait à quel point ça avait été horrible de se sentir complètement incapable de faire quoique ce soit pour secourir ceux qu’il aime.

- Je vais devenir fou si ça continue.

Les militaires, il n'avait pas pensé à ça. Peut-être qu'ils pourraient les aider un peu, c'est vrai. Quoi qu'il y avait de grandes possibilités qu'ils disent non. Keth n'est sûrement pas une vielle dans leurs priorités. En fait, cela devait bien être la dernière ville dans leur importance.

- Pour quand est l'inspection, il faut tout de même avoir une réunion avec les militaires et ensuite recevoir l'équipement, le distribuer s'assurer que tout marche bien, qu'il n'y a pas de défaut de fabrication.... de remplir les rapport... bon... je vais faire des heures supplémentaire c'est certain.....

De toute manière avec ce qu'il venait d'apprendre, il n'était pas prêt à dormir. Une montagne de café devrait faire l'affaire... Et Henry se mit à parler de sa peur... ça lui brisa le coeur et il déposa sa pointe de pizza. Il n'avait plus très faim soudainement.

- On va l'arrêter... on...on a pas le choix.

Il rabaissa les yeux cherchant les mots mais il savait maintenant qu'il avait mit lui aussi ses porches sur la liste des Black Wings... Le policier se courba sur lui même... pendant combien de temps allait-il pouvoir lui cacher.., mais s'il lui disait, il perdrait son frère c'était certain et ça, il ne pouvait pas se le permettre. Enfin, ils s'étaient réconcilier après toute ses années... le perdre et surtout maintenant... non.

- Je suis vraiment désolé pour tout ce qui tes arrivés... vraiment désolé...

Henry essayait de se reconcentrer, de penser à autre chose, il ne devait pas replonger dans ses souvenirs. Il tourna la tête un moment vers la porte de la chambre. Il pouvait entendre Vanessa qui continuait à chanter sa berceuse à Elliot. Il ne voulait plus revivre ça. Henry fouilla dans ses poches pour sortir un flacon de médicaments et le poser sur la table. Il n’avait pas besoin d’en prendre dans l’immédiat mais préférait être certain de les avoir à proximité s’il ne réussissait pas à se calmer lui-même.

- Il a pas précisé quand c’était l’inspection…il va sûrement rappeler. Pour la paperasse je peux t’aider, j’arriverais pas à aller au poste pour le moment…mais tu peux en ramener ici, je te dois bien ça.

Lucas semblait aller aussi bien que lui…pourquoi est-ce qu’il réagissait ainsi ?

- Ça va…c’est terminé. Si on pouvait parler d’autre chose ça ferait mon affaire.

Keth n’était jamais un excellent endroit pour qui que ce soit mais n’avait pas forcément que des effets négatifs. Henry pouvait regarder en arrière et voyait à quel point il avait changé depuis qu’il était là. Sa relation avec Vanessa était un bon exemple, enfin une relation sérieuse ! De plus, la façon dont il pouvait s’entendre avec son frère était aussi un grand changement. Henry était peut-être devenu plus responsable aussi, ou du moins il accordait plus de valeur à certaines choses qui ne signifiaient rien pour lui auparavant.

- Qu’est-ce qui s’est passé pendant que…que j’étais pas là ?

Changer de sujet! Oui, excellente idée. Ce n'était pas le temps de lui dire. Il devra bien le faire un jour, mais se sera pour une autre fois... quand les choses se seront calmé.

- Oui, c'est une bonne idée!

Comme ça, ils ne savaient pas lorsque l'inspection aura lieu. Ce n'était pas très bon signe... Henry voulait savoir ce qui s'était passé depuis son absence... bon.

- Bah, le poste est presque totalement reconstruit, on va s'y installer d'ici quelques jours. Les Black Wings semble vouloir nous ralentir dans la construction et fait bien attention que nous restons avec le minimum. Si non, on a entendu parler que les Solciers se sont fait attaqué chez eux et eux aussi on perdu beaucoup de membre et sont en train de se reconstruire. Il parait aussi que leur chef est partit pour quelques temps. On a pas plus d'information. Claudia a aussi ouvert sa petite clinique... j'essaye vraiment de faire des efforts de la voir souvent mais avec Elliot, ça n'a pas aider et puis... elle est enceinte et tout...

- Oh moins les Black Wings sont plus calme…on va bien finir par en venir à bout à la longue, à force d’en tuer il finira par ne plus en rester, logiquement. Mais les choses vont changer…tu vas avoir plus de temps. On va s’occuper d’Elliot et je vais reprendre ma place au travail, ça te donnera une petite pause.

Il faudrait d’ailleurs qu’il se remette à travailler rapidement question d’argent et aussi parce qu’il ne pouvait pas éternellement laisser les autres faire son boulot. Henry avait par contre du mal à s’en sentir capable, il savait que ça allait être l’enfer au début, que plusieurs profiteraient de son état encore instable pour essayer de le pousser à bout, on appréciait pas qu’il soit chef et certains le lui avaient déjà clairement fait comprendre.

- Ça va se placer…ça va être comme avant…mieux qu’avant…Lucas, tu crois que…j’ai changé ?

Il releva la tête vers son frère. S’il avait su que celui-ci était derrière l’événement qui avait presque ruiné sa vie, Henry ne lui aurait sans doute plus adressé la parole et ça n’aurait pas été une très bonne idée de lui causer un tel choc alors qu’il venait tout juste de sortir de l’hôpital. Il aurait finit par lui pardonner, ou du moins par être capable de l’accepter et de vivre avec. Au pire, sa relation avec son frère redeviendrait la même qu’avant.

- Prend ton temps Henry, ne brusque pas le chose et profite d'être avec ta famille un peu parce qu'il y a tellement de travail en ce moment que tu ne verras sûrement presque plus Vanessa et Elliot. Reste avec eut. Je peux t'apporter quelques paquets de feuille à remplir mais c'est tout!

Il avait vraiment besoin d'une pause, c'est vrai, mais il avait aussi vraiment besoin de faire attention à la santé de son frère qui n'était pas stable pour le moment, même si il l'on laissé partir.

- Toi changé? Haha tu rigole jamais!

Il sourit et donna une tape dans le dos de son frère.

- Non, je te t'agace. Tu as beaucoup changé Henry, plus que tu ne le pense même. Regarde un peu ta femme comme elle est belle et ton enfant. J'aurais jamais cru que tu allais avoir une famille pour te dire la vérité.. mais quand je t'ai retrouvé cette soirée la dans le bar à moitié mort et congeler, j'ai su tout de suite que tu avais trouvé celle qui te fallait et mon intuition était vrai. En plus regarde toi! Tu ne te drogue sûrement presque plus, tu n'es pas au bar lorsque tu ne travail pas. Tu es devenu plus responsable et tu t'accroches à tes responsabilités même si des fois, je me demande bien quel genre de parent vous allez faire! Mais je suis certaine que vous serrez exceptionnel. Et puis regarde même avec moi tu as changer! On n'a toujours pas partit une bataille général non? Et....

Il arrêta de parler, il allait dire qu'il venait de surmonter une épreuve terrible, même s'il ne savait pas ce qui s'était passé, mais il ne voulait pas revenir sur ce sujet. Non, il ne voulait même plus y penser. Il devra lui dire lorsqu'il verra que tout va bien et c'est tout! ... encore la, il devait se préparer de perdre son frère et sa petite famille qu'il adorait. En plus, il avait bien gâté Elliot durent son séjour.

- Tout va redevenir.... comme avant... oui

Mieux... pas pour lui c'était certain.

- Je dois avouer que pour une fois, je n’ai pas envi de m’enfuir en courant. Je crois que pour une fois dans ma vie je me sens bien Lucas. Malgré tout ce qui arrivé je peux dire que je suis heureux…tu te rends compte…toutes ces années pour en arriver là…j’ai réussi à passer au travers vingt-cinq pénibles années et je ne le regrette pas du tout.

Lucas avait raison, Henry n’allait plus se cacher dans le fond d’un bar dès qu’il en avait l’occasion, il ne buvait presque plus ou du moins ne s’amusait plus du tout à aller se saouler. Il avait aussi mit un frein à sa consommation de drogue mais c’était surtout à cause de l’hôpital et de tout les médicaments qu’on lui avait donné et qui compensaient amplement.

- Pour la bagarre on verra bien, si tu redeviens monsieur parfait je n’hésiterais pas à t’en coller une.

C’était ce côté de son frère qu’il détestait plus que tout mais ça semblait être parti. Mais il avait par contre toujours se petit penchant à vouloir être le meilleur possible et il venait encore d’en faire preuve en parlant de la famille. Ça avait toujours été une obsession que Lucas avait eu et qu’Henry ne comprenait pas. Une famille…les Stone, ce n’était qu’un nom après tout. Oui, il y avait une lignée de policiers respectés mais bon, était-ce vraiment si important ? C’était pratique en tout cas pour quelqu’un qui comme Henry n’aurait sûrement rien pu faire de sa vie sans l’influence de sa famille.

- Ça va toi ? T’as l’air bizarre.

C'est ce qu'il avait bien entendu? Henry avait dit qu'il était heureux? Jamais il n'aurait cru l'entendre de la bouche de son frère. Enfin, qu'il le dit avec aussi de franchise. Il avait vraiment été reconstruit! Il lui rappela alors son vieux côté de lui qu'on détestait à présent. Et pourtant.. il était toujours là dans un certain sens... n'avait-il pas voulu être le petit ami parfait pour Claudia lorsqu'il était allé voir les Black Wings... Il préférait ne pas y penser...

- Ho! Je te donne mon autorisation!

Il rigola un peu puis Henry lui demanda s'il allait vraiment bien. Que pouvait-il répondre à cette question! Il devait faire bon acteur cette fois...

- C'est la fatigue Henry... j'ai beaucoup de chose sur les épaules.

CE qui était vrai mais ce n'était pas à cause du travail!...

- On est flic et on ment comme des pieds, deux choses qu’on ne peu pas enlever des Stone.

Henry se mit jouer avec le flacon de pilules qu’il avait posé sur la table. Il ne ressentait plus du tout le besoin d’en prendre pour le moment. Il observait son frère, sans doute l’une des personne qu’il avait le plus détesté au monde, ce foutu prétentieux de Lucas qui devait absolument tout faire pour être meilleur que lui et le faire passer pour encore plus con qu’il était. Lucas avait été tellement extraordinaire ! Il faisait toujours tout mieux que tout le monde et Henry détestait ça. Il était bien capable de s’abaisser assez lui-même sans avoir besoin de son grand-frère.

- Si tu veux pas m’en parler ça va, mais arrête de me mentir en pleine face s’il-te-plaît, ça me donne l’impression que tu continues à me prendre pour un parfait con.

L’école de police, ça avait été le pire. Non seulement on s’attendait à beaucoup de sa part à cause de son nom de famille mais en plus son frère était passé là avant lui avec un grand succès. C’est assez imposant pour un gamin de se retrouver dans une école et de voir des photos de famille sur les murs, de reconnaître tout ces visages et de savoir qu’on est tous persuadé qu’il se retrouva sur ce mur un jour. C’était la tradition…et qu’est-ce qui pouvait bien être plus important que cette foutu merde de tradition ! Certainement pas le bonheur d’un enfant ! Tout son enfance, il n’avait été question que de ça, devenir policier. Ils n’avaient tous que ça à la bouche, aucune autre solution, aucune autre option, Henry devait être policier comme son père, son grand-père, son arrière grand-père et ainsi de suite. Et évidemment, ses enfants devraient être flics ! Alors ça, pas question, il ne ferait pas revivre à Elliot cette pression, fuck la tradition, son fils ferait bien ce qu’il veut de sa vie il pourrait même être policier si c’est lui qui le choisissait. Jamais Henry ne voudrait lui imposer ce genre de choses, il avait bien vu ce que ça donnait. Mais il n’en voulait pas à ses parents…peut-être un peu oui, mais pas autant qu’il pouvait le laisser croire. Après tout, comment en vouloir à un homme qui s’est volatilisé si subitement de sa vie à cause d’un accident stupide…et comment en vouloir à une femme qui a dû vivre par ses propres moyens et qui n’était jamais là pour ses enfants parce qu’elle devait travailler sans arrêt pour les faire vivre ? Elle aurait dû vendre la maison…mais non, encore là ça ne se faisait pas parce que c’était la maison familiale depuis des générations ! Tout était une question de temps dans cette famille apparemment, le temps passait mais tout devait rester pareil. Henry se demandait ce qui avait bien pu arriver à cette maison maintenant que son frère et lui étaient en Australie.

Lucas regarda son frère un moment. Vraiment, mentir était un des grands défauts de la famille. Ils étaient des zéros dans ce domaine. Son petit frère accepta cependant de lui laisser le choix de lui dire ou non. Il aurait tellement voulu. Un poids énorme aurait été enlevé de ses épaules, mais il ne pouvait pas prendre le risque. Surtout pas maintenant.

- Bah, on peut toujours s'essayer!

Il regarda sa pointe de pizza en silence et fini par abandonner l'idée de devoir la manger. Il n'avait plus faim du tout.

- J'aimerais vraiment te le dire Henry, mais pas tout de suite... je

Arrête Lucas, n'en dit pas plus, il va vouloir savoir après. Il va vouloir de forcer la main pour connaitre ton petit secret et lorsque ce sera fait, il ne voudra plus rien savoir de toi. Tu as eu assez de chance avec Keith... et surtout avec Claudia. Ce n'est pas le temps de faire une crise à ton frère. Tu aurais beaucoup moins de chance de t'en sortir avec lui. Il va vouloir te tuer...

-... On vera en temps et lieux...

Mais qu’est-ce qu’il pouvait bien lui cacher ? Ça intriguait beaucoup Henry qui n’avait pas l’habitude de laisser l’autre s’en sortir aussi facilement dans ce genre de situations. Par contre, il venait juste de dire à son frère qu’il n’était pas obligé de lui dire ce qui semblait tant le tracasser tout de suite s’il ne le voulait pas. Il hésitait un peu entre le pousser à parler ou simplement laisser passer pour l’instant.

- Pourquoi tu ne veux pas me le dire ? Tu penses que je serais pas assez fort pour le supporter c’est ça ? Tu penses que je suis un paquet de nerfs qui va éclater à la moindre petite chose ? Et bien tu as tort ! Je suis parfaitement calme !!

Il s’était peut-être un peu emporté…mais c’était normal, non ? Henry s’assombrit un peu soudainement en terminant sa pointe de pizza. Il réfléchissait, Lucas ne lui répondait toujours pas. Il se demandait comment il allait pouvoir vivre relativement normalement avec Lucas dans les parages. Vanessa ne supporterait pas de le voir…et encore là, même après le départ de son frère, qu’est-ce qu’il pourrait bien faire avec elle ? Il ne restait qu’à espérer que cette peur lui passe sinon elle finirait par devoir rester enfermer à la maison, ce dont Henry n’avait vraiment pas envi pour elle.

- Comment on va faire…je veux dire, avec Vanessa. Ce n’est pas une bonne idée qu’elle soit consciente que tu es là…pas après ce qui c’est passé, elle a peur et ce n’est pas bon pour elle…et pour toi non plus si elle stop ton pouvoir.

Henry c’était calmer, ce genre de saut d’humeur montrait bien son état et le fait que Lucas faisait peut-être bien d’attendre avant de lui annoncer qu’il était en quelque sorte responsable de ce qui les avait envoyé à l’hôpital.

Lucas ne répondit pas, oui, c'était une nouvelle qui aurait très probablement détruit et Henry aurait sûrement tenté d'assassiner son frère sur le champ. Il devait trouver le bon moment pour lui parler. La question était quand et comment. Ce secret était insupportable et rester dans la même sale que son frère aussi car il s'imaginait déjà la haine que son frangin allait ressentir envers lui. Le policier regarda la pizza en silence alors que Henry changea de sujet. C'était une bonne chose, mais il ne savait pas quoi répondre...

- Je sais... je n'imagine même pas ce que vous avez du endurer pour être aussi traumatiser... je vais éviter de trop m'approcher trop rapidement d'elle. Pas trop le choix. Mais, ça va sûrement se régler bientôt et puis on déménage bientôt alors vous serez tranquille tout les deux. Il est très probable que ça passe. Je l'espère pour elle vraiment....

- Tu veux que je te dises ce qui est arrivé Lucas.

Henry ne lui laissa même pas le temps de répondre. Il en avait assez de se faire dire : je ne sais pas ce que vous avez enduré mais ça a dû être horrible. Oui, il était vraiment sorti de ses gonds.

- Deux hommes sont arrivés, des Black Wings. Ils m’ont paralysé. Je les ai vus violer Vanessa alors que je ne pouvais rien faire pour l’aider. On m’a forcé à assister à ça alors que je pouvais entendre Elliot hurler ! Mais le pire c’est quand il a arrêter. Tu ne peux même pas t’imaginer ce qu’on ressent quand on est persuadé que son enfant vient de mourir. J’ai fini par pouvoir bouger. Je me suis précipité dans sa chambre il…il y avait…une flaque de sang à côté du berceau…Il a tué quelqu’un…tu te rends compte…même pas une semaine de vie et il avait déjà tué quelqu’un ! Je ne sais pas ce qui m’a traversé l’esprit à ce moment là mais j’aurais fait éclater toute cette foutu ville ! Je sais pas comment ils ont fait pour venir à l’appart mais si je trouve le salop qui les a aidé je te jure que si je le retrouve je le tue mais avant je vais bien m’assurer de le faire souffrir ce sal fils de pute ! Je vais lui arracher un à un les ongles sur ses foutus doigts de sal fils de pute puis lui ouvrir le ventre et lui jeter ses tripes au visage pour qu’il voit à quel point il est dégueulasse. C’est rien ça donne moi une foutu scie rouillée et une paire de pince que je le découpe en morceaux et que je l’entende crier, me supplier d’arrête. Il va se vider de son sang et moi je vais rire. Je vais lui faire comprendre ce que c’est que d’avoir mal, lui faire comprendre qu’il aurait mieux fait de crever avant !

Hum…oui…Henry avait peut-être besoin de ses médicaments là…Il se tenait debout, très très proche de Lucas, lui gueulant carrément au visage sans réellement s’en rendre compte.

Lucas se sentait vraiment pas très bien. En fait, il se demandait bien si c'était vraiment ce qui allait lui arriver si Henry découvrait qu'il était le responsable de tout cela. Il garda un silence presque terrifiant alors que chaque paroles étaient un poignard dans le coeur. Suite à sa révélation, un long silence s'installa alors que Lucas cherchait une manière de ne plus parler de ça. Il ne voulait plus pensé à ça. Il risquait de dire la vérité dans le vouloir et se faire..... comment dire..... ouvrir le ventre et se faire jeter ses tripes au visage...

- Calme toi Henry.... tu devrais de plus y pensé...

Maintenant qu'il savait vraiment ce qui s'était passé, Lucas avait de la misère à regarder son frère en pleine face. Comment avait-il été aussi stupide! Merde! Cela à du être terrible vivre ça... aussi pire quand.... maman....

Le policier secoua la tête.

- On devrait changer de sujet....

Vanessa entra alors dans la pièce et fixa longuement Lucas avant de venir s'assoir contre Henry. Elle déposa sa tête sur son épaule et ferma les yeux.

Lucas était raisonnable et Henry avait finit par l’écouter en se calmant et en retournant s’asseoir. Il avait un peu honte d’avoir éclaté ainsi alors que son frère ne lui avait rien fait. N’est-ce pas ? Il ne comprenait pas pourquoi il avait explosé ainsi mais c’était déjà fait alors autant passer à autre chose.

- Oui…parlons d’autre chose…

C’est à ce moment qu’il vu Vanessa sortir de la chambre, elle ne semblait pas trop apprécier la présence de Lucas mais elle étonna beaucoup Henry en venant le rejoindre. Elle avait moins peur qu’il ne l’aurait cru. Il la prit dans ses bras pour la retenir contre lui et l’embrassa sur le front.

- Il ne t’a pas causé trop de problème j’espère, ça t’as pris du temps l’endormir.

Henry ne voulait même pas de réponse, il était simplement bien à la tenir dans ses bras. Pour avoir déjà fait l’expérience de son absence, il savait qu’il avait besoin d’elle pour ne pas devenir complètement fou. Il passait doucement sa main dans les cheveux de Vanessa un peu pour la réconforter car il savait qu’elle ne devait pas se sentir très à l’aise avec la présence de son frère.

- Ho non, il s'est endormit assez vite.. je voulais juste rester avec lui un moment.

Elle resta contre Henry et essayait de ne pas regarder Lucas. Elle savait parfaitement qu'il n'allait rien qui faire et qu'elle pouvait compter sur lui, mais son traumatisme la faisait réagir autrement. Lucas lui, ne se sentait pas du tout bien. Il se leva.

- Je vais vous lassez... je...

Il sourit et alla dans as chambre. Il ferma la porte sans la barrer. C'était vraiment insupportable. Il ne méritait vraiment pas de vivre... ce qu'il avait fait était impardonnable. Il s'assit sur le bord de son lit et mit ses mains sur son visage.

- Je suis vraiment un minable...

Il avait vraiment hâte que Claudia rentre à la maison. Elle, elle pourrait le calmé... enfin cela faisait plusieurs jours qu'elle ne rentrait qu'aux petites heures du matin... Est-ce qu'elle serait en train de.... non... elle ne lui referait pas ce coup la de nouveau.... pas Claudia...

Il regarda son frère partir, se disant que c’était parce qu’il n’aimait pas le crainte que Vanessa avait en le voyant. Henry ne se doutait pas qu’il avait devant lui en quelque sorte le responsable de ce qui était arrivé. La situation n’évolua pas beaucoup dans les jours qui suivirent, il restait enfermé dans la maison avec Vanessa et Elliot. Comme s’il n’avait pas voulu voir qu’ailleurs le temps continuait d’avancer et qu’il ne pouvait pas le rattraper. Henry commençait à se sentir mieux, du moins plus à l’aise, ça faisait quand même étrange de devoir cohabiter avec son frère quoiqu’Henry tentait de se faire le plus discret possible, à rester avec sa petite famille. Le plus souvent, lorsque le bébé dormait, il s’assoyait sur le divan avec Vanessa et la serrait contre lui sans rien dire. Il appréciait tellement plus d’être avec elle. Un peu comme d’habitude, ils ne se disaient pas grand-chose, c’était plutôt étrange ce genre de silences venant de deux personnes qui avaient l’habitude de se faire remarquer dès qu’ils arrivaient quelque part.

Ce matin là, Henry c’était réveillé à cause du soleil qui l’aveugla dès qu’il ouvrit les yeux. Mais il ne se leva pas tout de suite. Il avait passé la nuit avec Vaness dans ses bras et ne voulu pas la réveiller alors il se colla un peu plus contre elle et referma les yeux en espérant que le soleil le laisse tranquille. Jusque là, il avait tenu à ce qu’il avait dit et n’avait pas encore couché avec Vanessa depuis le récent échec dû à l’interruption de Lucas. C’était un peu difficile quand même mais il s’occupait autrement pour éviter d’y penser. Par contre, coincé en quelque sorte, tel qu’il l’était ce matin ne lui laissait pas trop d’options de choses à faire. Il avait refermé les yeux et essayait de penser à plein de choses comme des petits lapins gambadant dans les prés, de éléphants roses qui volent, mais rien ne fonctionnait, sa tête était remplies de pensées et d’images pas très catholique.

*Pense à autre chose…hum…oh je sais ! Pense à Keith !...beurk…plutôt eficace*

Vanessa dormait dans les bras de Henry. Elle s'était endormit là, dans le silence qu'ils comprenaient tout les deux. Un silence dans lequel, ils se parlaient sans même se parler. La jeune mère commençait à devenir à l'aise avec Lucas dans la maison. Depuis quelques jours, elle ne semblait pas affecter lorsqu'il était là. Une autre personne par contre... elle ne l'aurait pas supporter. Pas encore en tout qu'à; pas encore. Ce matin là, elle décida de dormir plus longtemps pour sentir le corps de son amant contre elle. Son rêve se termina cependant très violemment alors qu'elle semblait pour une des rares fois avoir un sommeil tranquille. Elle sursauta et regarda autour. La première chose qu'elle sentit, s'était la douleur que ses yeux eurent lorsque le soleil la frappa de plein fouet. Elle resta un moment crisper mais se détendit rapidement et se blottit contre Henry de nouveau pour aller l'embrasser.

- Bon matin mon beau

Elle n'était pas complètement réveiller encore et retourna l'embrasser dans le cou.

La petite famille squattait l’appart de Lucas depuis quelques jours et une petite routine commençait à s’installer, lentement mais sûrement. Au début, Henry avait beaucoup de mal à dormir, il se réveillait souvent au milieu de la nuit et s’accrochait à Vanessa comme pour se retenir à la réalité. Parfois aussi, c’était Elliot qui les réveillait mais ça se faisait de plus en plus rare. Cette fois, pour la première fois depuis sa sorti de l’hôpital, Henry avait réussi à dormir une nuit entière. Il fut réveillé doucement par Vanessa et s’étira lentement.

- Bon matin

Henry eut un petit sourire en passant ses bras autour de sa fiancée. Il l’embrassa tendrement et la regarda dans les yeux, encore tout endormi.

- Joyeux Anniversaire mon ange.

Non, ce n’était pas la fête de Vanessa. Ça faisait un an qu’ils étaient ensemble, Henry ne l’avait pas oublié et c’était pourquoi il avait si bien dormi.

Vanessa sourit mais se souvenait pas vraiment que c'était sa fête... Lorsqu'elle retrouva une bonne partie de sa tête, elle comprit rapidement quel jour ils étaient. Cela faisait un ans qu'ils étaient ensemble. Un ans déjà! Quoi qu'en y repensant, tout ce qu'elle avait vécu dans cette année là avait été terriblement traumatisant. Tous ce qu'ils avaient vécus ensemble aurait du se passer en tout une vie. Et encore là, elle était généreuse. Pourtant, là; en se moment, alors qu'elle était dans ses bras. Qu'elle était blottit contre lui et que leur enfant dormait bien tranquillement, elle ne regrettait absolument rien sauf peut-être ne pas avoir eut la chance de l'avoir rencontré plus tôt.

- Joyeux Anniversaire mon amour.

Elle se tourna face à lui et lui donna un doux et tendre baiser avant de le lui faire un gros calin. Elle ferma les yeux et resta ainsi un moment avant que Elliot se met à bouger dans son lit. Au moins, il ne criait pas... du moins pas encontre. Il semblait avoir fait un beau rêve lui aussi.

Elle ne sembla pas comprendre tout de suite. Il resta un moment à la tenir contre lui dans un silence réconfortant. Par contre, il entendit Elliot qui commençait à s’agiter dans son lit. Henry n’avait pas envi de se faire casser les tympans alors il se résigna à lâcher Vanessa afin de se lever pour aller chercher le bébé. Il le prit dans ses bras.

- Bon matin petit monstre.

Henry retourna dans le lit et plaça Elliot entre Vanes et lui. Il était bien réveillé celui-là et regardait ses parents en commençant déjà à s’agiter de tous les côtés.

- C’est un véritable démon. Aller, reste tranquille.

Elliot n’écoutait pas et se mit à gazouiller en s’accrochant à sa maman, serrant très fort son chandail.

- Hey ! Elle est pas juste à toi !