Une journée au cimetière

Les journées sont toujours plus belles lorsque l’on se retrouve entouré de morts. C’était risqué de sortir sous la lumière du soleil mais Ariel se devait le faire. Il avait besoin de parler après avoir été trahi par la seule personne à qui il avait osé faire confiance. Il n’aimait pas les gens, du moins les vivants, c’est pourquoi il se rendit au cimetière.

Dans la rue, les gens le dévisageaient. C’était peut-être à cause de ses cicatrices, de son teint blafard ou de son regard haineux. Personne ne savait où il était, il n’avait pas envi d’avoir des imbéciles d’incapables qui étaient supposément sensé assurer sa sécurité. Il pouvait bien s’en occuper lui-même. Bon, il n’était peut-être pas dans la plus grande des formes mais tant pis, il aimait mieux courir le risque, ça en valait la peine. L’inconvénient avec le fait de sortir pendant la journée c’est qu’il croisait plusieurs personnes. Ariel baissait la tête et se contentait de continuer, refusant de voir le regard de ces êtres dégoutants qui vivaient comme si de rien était, comme si l’injustice n’existait pas, comme si la mort ne les attendait pas au prochain coin de rue.

Le trajet fut un peu plus long qu’à l’habitude puisque sa blessure le forçait à s’aider d’une canne. Au premier coup d’œil, il n’avait pas l’air particulièrement dangereux, personne ne pouvait se douter qu’il était derrière tant de meurtres, tant de vies brisées, tant de nouveaux cadavres à venir. Ariel finit par arriver au cimetière. Il quitta le trottoir pour emprunter l’allée de terre qui zigzaguait entre les pierres tombales. Les morts étaient ceux qu’il préférait, mais aussi ceux qui gardaient ses souvenirs. Il finit par s’arrêter et s’appuyer sur une tombe. Il devait faire une pause, ça jambe lui faisait trop mal et il commençait à ne plus arriver à marcher. La meilleure des choses aurait été qu’il reste allongé tranquillement mais il ne pouvait pas se résigner à laisser son esprit s’embourber à cause d’un léger handicap physique.

Après c’être reposé quelques minutes, Ariel se remit en route et finit par atteindre un point du cimetière qui ressemblait à tout les autres. Avec tout les efforts du monde, il réussi à s’asseoir dans l’herbe à côté d’une pierre sur laquelle il n’était absolument rien écrit. Il jeta un coup d’œil autour de lui, apparemment, il n’y avait personne.

- C’est un plaisir de vous voir aujourd’hui, j’espère que je ne vous ai pas trop manqué. J’aurais peut-être dû amener des fleurs mais le fleuriste était fermé. De toute façon, je ne vois pas ce que ça peu vous faire de ne pas avoir de fleurs ce n’est jamais vraiment joli dans un cimetière. Très bien, la prochaine fois ce sera des œillets. Ce n’était même pas pour ça que j’étais venu vous voir.

Ariel fut interrompu par le croassement de corbeau. Comme par signe de respect, il garda le silence quelques instants.

- Je venais vous parler d’Edward. Vous ne le connaissez pas mais sans doute vous rejoindra-t-il bientôt. Je sais, ce n’est pas bien mais il m’a trahit. Vous savez que les traitres ne méritent pas la vie, en faite, qui de nous la mérite vraiment ? Je m’égare encore, vous avez raison, je devrais me concentrer. J’ai l’esprit qui divague, peu importe.

C’était plutôt étrange à voir. Un homme qui semblait parler aux morts. En faite, Ariel ne faisait que parler à voix haute, se répondant lui-même, il n’entendait quand même pas des voix. Il se plaisait simplement à imaginer que quelqu’un en particulier lui parlait. Ainsi, il pouvait essayer de se remémorer certains souvenirs qui parfois revenaient le hanter. Ce n’était parfois que des détails anodins qui étaient toujours sur le point de le rendre fou. Une fois par exemple, il fut hanté par l’image de la fée clochette, un livre que son père lui lisait souvent quand il était petit. Ariel détestait se genre de choses. Il détestait perdre le contrôle de ses pensés aux mains de telles idioties.

- Je l'ai fait enfermé en attendant de décider ce que je devrais faire. Qu'en pensez-vous? Je ne peux plus faire confiance à personne, à part vous évidemment.

Edric marchait tranquillement dans la ville. Il était très fatigué ses temps si. Il semblait qu’il y avait de plus en plus de Black Wing dans les parages et beaucoup de Solciers semblaient perdre le droit chemin. Il avait découvert, il n’y avait pas si longtemps, qu’une de ses troupes pratiquait des actes contres les principes du clan. Il savait que les règles qu’il avait établi lorsqu’il a crée le clan n’était pas respecter mais il détestait ça. Les temps ont bien changé depuis qu’il est vivant… jamais on ne devait désobéir les ordres de ses supérieurs… aujourd’hui, c’est une vrai boucherie.

Il lui devenait de plus en plus dur de rester lui même sur le droit chemin. Ses dernières années avaient été aussi difficile que lorsqu’il avait vu son meilleur ami mourir sur le bucher. Il lui était déjà arrivé de ressentir l’envie du prédateur. Il cherchait ce soir à se calmer les pensés.

Il vit au loin un homme qui parlait seul.Étrange. Comme il n’avait rien de mieux à faire, il décida d’aller le voir pour s’assurer qu’il va bien. Il resta un peu à l’écart un moment. L’homme semblait…légèrement déranger…

- Belle soirée n’est-ce pas.

Bien qu’il semblait jeune, sa voix avait beaucoup murie depuis les années. Il semblait beaucoup plus sage que la majorité des gens. S’était normal, il avait beaucoup vécu.

Ariel entreprit de reprendre sa petite discussion très profonde avec lui-même lorsqu’une autre voix vint le déranger. Gentil Ariel, il faut rester gentil, il n’était pas en position pour se créer des problèmes. Il releva seulement la tête pour voir qui était là. Ça avait quand même été assez compliqué de s’asseoir, il n’allait pas se lever pour rien. Il était loin de se douter qu’il se trouvait devant celui qu’il aurait adoré passer dans le broyeur. En essayant de se montrer le plus normal et sympathique qu’il le pouvait

- Vous trouvez ? Si elle était si belle que ça je ne crois pas que je la passerais dans un cimetière.

Il ne pensait pas du tout ce qu’il venait de dire mais Ariel se disait que les gens ordinaires préféraient passer leurs soirées avec des vivants. Le chef des Black Wings tenta de pousser son rôle de pauvre petit humain ordinaire un peu plus.

- D’ailleurs, que venez-vous faire ici ?

Se doutant qu’il allait se faire renvoyer la question, il commença à se préparer une réponse. Était-il venu voir sa pauvre vieille mère récemment décédé ? Peut-être un pique-nique, ah non, les gens normaux ne font pas de pique-nique dans les cimetières. Au pire il n’aurait qu’à dire la vérité en l’enjolivant un peu pour se couvrir.

*Qu’est-ce que cet imbécile vient faire ici ? On ne peu pas se parler tranquille dans un cimetière ? Il a de la chance que je ne sois pas en mesure de le découper en morceaux parce qu’il serait déjà une tombe de plus dans ce charmant endroit.*

Ariel se disait qu’il aurait peut-être dû se déguiser en vieil homme avant de sortir, la situation aurait été nettement plus distrayante et il aurait plus facilement pu s’amuser aux dépends de ce pauvre homme. Au moins, celui-ci ne semblait pas le reconnaître, tant mieux comme ça il n’aurait pas à se casser la tête pour trouver un moyen de sortir d’une cellule ou simplement pour survivre. Il avait beau être plutôt bon acteur mais il y avait toujours cette lueur étrange dans son regard dont il ne pouvait se débarrasser, certains l’attribuait à la folie. Au moins, il pourrait peut-être s’en servir pour faire un peu l’hystérique et se sortir de situations qui devenaient risquées. En plus, cette sorte de folie non-camouflable qui l’habitait pouvait lui permettre un peu plus de relâchement dans ses rôles puisque la folie pouvait expliquer certains de ces gestes ou certaines de ses paroles.

- Morbleu! Mais qu'est-ce que c'est que ce langage! Relevez vous un peu à la place de vous dire que la vie est mauvaise!

Edric s'approcha un peu plus de l'homme.

- Ce que je viens faire ici? ... et bien je me promenais comme ça et j'ai vu un homme parler à lui même. Je me suis dit; ou il est fou, ou il se sens seul. J'ai donc décidé de venir vous voir.

Edric fit la révérence devant l'homme. Puis le regarda amusé.

- Et vous, pourquoi êtes-vous ici? Par la Sainte Vierge! C'est un bien drôle d'endroit pour passer le temps!

* Cet homme semble vraiment mal au point... peut-être que je pourrais lui remonter un peu le moral*

D’accord…celui-là il devait être plus cinglé qu’Ariel. Ça façon de parler était, particulière. Il resta surpris un instant. Se relever ? Il devrait bien le faire un jour. Ariel se disait qu’il terminerait sa discussion à un autre moment. S’appuyant sur la pierre d’une main et sur sa canne de l’autre, il réussi à se relever. Bon voilà, il était content le bizarre ? Le voilà qui s’inclinait, Ariel n’était visiblement pas tombé sur n’importe qui.

- Rassurez-vous, je ne suis pas fou.

*Menteur*

Ariel sourit au commentaire qu’il venait lui-même de se faire. Son sourire n’avait rien de très rassurant, comme le reste de sa personne en faite. Une seconde de repos, Ariel était de retour dans son rôle de pauvre petit homme en deuil

- Mais il est vrai que je me sentais un peu seul, c’est pourquoi je suis venu visiter une vieille amie aujourd’hui.

*Là tu exagère un peu…elle n’est pas si vieille que ça.*

- C’est à elle que je parlais, mais comme les morts ne sont pas très bavards j’ai fini par me faire la conversation à moi-même je suppose.

Il tentait de peaufiner un peu son langage pour ne pas trop détoner avec cet homme étrange qui semblait parler comme un mauvais feuilleton sur le moyen-âge.

- Pardonnez moi de ne pas vous faire la révérence mais je ne pense pas en être capable

Il n’avait pas du tout envie de s’écraser sur le sol en essayant d’être poli, il faisait déjà assez d’efforts comme ça pour rester pacifique.

Edric le regarda un moment puis soupira.

- Et bien mes condoléances et vous n'avez pas besoin de vous excusez! C'est moi qui a tendance à être un peu vieux jeu de quelques centaines d'années!

* Cet homme me semble déjà corrompu vers le mal... c'est dommage. Mais comme il ne fait rien de mal encore, peut-être je pourrais lui remonter le moral un peu pendent qu'il est encore temps... *

- Je suis sur qu'elle a trouvé son chemin vers les cieux et qu'elle est heureuses. Elle est dans le monde de dieu!

Il s'approcha et mit une main sur l'épaule d'Ariel

- J'ai une proposition à vous faire! Vous aimez la bière ou un repas quelconque! Je vous invite!.

*Le chemin vers les cieux ? Avec tout ce qu’elle a fait elle doit être installé confortablement en enfer pour l’éternité, Dieu n’aime pas les jolies filles. Il peut bien se le mettre où je pense son foutu dieu.*

- Je ne crois pas que nous ayons le même dieu si elle se trouve avec lui.

Il avait légèrement décroché de son rôle à ce moment là, lui parler de dieu n’était jamais une très bonne idée. S’il y avait bien quelqu’un qu’il aurait voulu rayer de la carte c’était bien ce barbu là. Edric posa sa main sur l’épaule d’Ariel, mauvaise idée. Il eu le réflexe d’attraper le couteau qu’il avait normalement dans ses poches mais il ne l’avait pas amené cette fois. Alors qu’il était déjà rendu à presque frapper la main d’Edric, il s’arrêta et se contenta de poser la sienne dessus.

*Je ferais mieux de me calmer avant de me causer des problèmes avec celui-là*

Au moins, ça n’avait pas trop parut qu’il avait voulu le poignarder…avec un couteau imaginaire. Du moins, il l’espérait et continua comme si de rien n’était.

- J'ai une proposition à vous faire! Vous aimez la bière ou un repas quelconque! Je vous invite!

* Je mangerais bien des biscuits à la mélasse. Quelle idée idiote. Mais bon, tant qu’à se faire payer un repas décent autant en profiter.*

- Merci, je ne bois pas par contre, j’évite de m’embrouiller l’esprit.

*Sauf lorsque je décide de me saouler…mais sûrement pas avec lui.*

- Mais je ne dirais pas non à quelque chose à manger. Ça fait très longtemps vous savez que je n’ai pas pu m’offrir un repas décent.

*Oh pauvre petit, je pousse un peu trop peut-être là*

Edric regarda l'homme drôlement.

* Il n'a pas essayer de me poignarder celui-là... avec un couteau imaginaire... il a vraiment un problème cette homme... *

Edric recula de quelques pas. Il commença à douter de l'homme. Il disait que cela faisait longtemps qu'il n'avait pas eu un repas décent et pourtant, il avait tous les signes que quelqu'un qui mangeait à sa fin. Le jeune homme baissa les yeux un moment. Cet homme mentait... qu'est-ce qu'il avait dit était vrai... il semblait bon à raconter des histoires car il ne l'avait pas déceler plutôt.

- Je vais vous amenez alors dans un petit resto pas loin mais avant j'aimerais bien que vous m'expliquez qu'est-ce que vous voulez dire par là lorsque vous avez dit qu'elle n'est pas avec le même dieu que je pense. Je doute qu'elle ne soit assez mauvaise pour finir en enfer! Comment s'appelait-elle?

Edric se gratta la tête un moment.

- Suis-je bête..... je ne me suis pas présenté!

Il bomba son torse. Il fixa Ariel un moment.

- Je me nomme Edric de Molay, pour vous servir, et vous, vous êtes?

* Mon nom n'est pas très connu, sauf s'il fait partit des Black Wings... je dois en avoir le coeur net.... cet homme ne semble pas digne de confiance... *

En le voyant reculer, Ariel compris qu’il n’était pas trop crédible et décida donc de laisser tomber son petit jeu. D’accord, il n’avait pas de couteau mais il avait pris au moins une précaution juste au cas quoi qu’il hésitait encore à l’utiliser. Mais l’autre osa ensuite dire qu’il doutait qu’elle ait été assez méchante pour aller en enfer, il ne connaissait visiblement rien à la vie. Surtout à celle d’Ariel puisque la plupart des gens que celui-ci avait côtoyait était ou allait finir en enfer. Ariel s’apprêtait à lui répondre sans aucune retenu lorsque l’autre se présenta. Un grand sourire s’afficha alors sur son visage.

*Ne fais pas de conneries, ne fais pas de…*

- Un plaisir d’enfin vous rencontrer. Je me présente, Ariel Autumn.

En une fraction de secondes, Edric se retrouva avec un pistolet pointé sur sa tête. C’était la petite mesure de sécurité d’Ariel

* Voilà, j’ai fais une connerie. Qu’est-ce que tu penses qu’il va faire contre un écloper comme toi ? Il ne va pas me tuer, pas tout de suite sûrement. Cet espèce de koréphobe a plus intérêt à me garder vivant après tout*

Edric figea sur place puis son regard devint très sombre.

*Ariel Autumn.... le chelf des black Wings... *

- On se calme très cher, je n'aime pas vraiment avec un fusil pointé sur ma tête. Je suis par contre très.... 'heureux'' de faire enfin votre connaissance. On m'a beaucoup parler de vous... je ne crois pas que vos activités ne me plaisent par contre... je dois avouer qu'utilisé des inoccents, c,est pas très pratiques...

Edric leva les mains dans les airs.

- Je ne suis pas du genre à faire de coup bas... je vous assure que je ne suis pas venu vous tuez et qu'il m'est inutile de le faire aujourd'hui...

Voyant clairement que l'homme n'allait pas baisser l'arme, Edric, d'un mouvement aussi rapide de l'éclaire, attrapa son épée et frappa violemment le bras d'Ariel pour le faire lâcher l'arme. Il avait utilisé le côté non tranchant.

* Tu pourrais le tuer maintenant et en finir avec tout ça... mais non, on ne tue pas un homme à terre*

- Je propose que nous retournions chacun chez nous... nous nous reverrons surement très bientôt... je ne suis pas du genre à attaquer un homme désarmé...

* Je te l’avais bien dit, c’était évident que ça allait arriver.*

Ça ne le dérangea pas trop de se retrouver désarmer. Dans le fond, il s’en fichait pas mal de crever, ça faisait huit ans qu’il s’en fichait et qu’il vivait pourtant. De toute façon, Ariel n’aurait sûrement pas tué Edric non plus, s’il le faisait, il s’arrangerait pour que se soit bien plus amusant qu’avec un simple coup de feu.

- Des innocents ? Mes qui vraiment est innocent de nos jours ? Il est bien facile de tenter d’aider les autres pour se donner bonne conscience mais je ne suis pas un hypocrite. Une bande de larves, des coyotes qui attendent de trouver le plus faible pour se jeter dessus, voilà ce que sont vos supposés innocents. Je me demande quand vous allez enfin réaliser que l’Homme ne peu pas être bon, les membres de votre clan en sont la preuve après tout, ils ne sont pas très pacifistes.

Ariel qui bouillait de rage lorsqu’il avait commencé à parler avait retrouvé son petit sourire mesquin. Il pensait vraiment qu’il allait partir comme ça alors qu’il avait la chance d’essayer de comprendre son foutu ennemi et surtout de lui faire comprendre son point.

- Et vous ne valez pas mieux si vous voulez mon avis. Je sais que vous avez envi de me tuer et cette simple idée nous prouve bien que l'Homme est méchant, il n'y a rien de plus à espérer de lui.

Edric regarda Ariel. Il était un peu découragé. Il cherchait les mots justes pour expliquer son point de vue. En fait, il avait pitié pour son ennemis. Celui-ci voyait le monde du mauvais oeil. On pouvait lire dans ses yeux ce désir sadique de torturer et tuer de pauvre innocent... Edric avait... presque... pitié de lui.

- Il est vrai que l'homme peut commettre les pires atrocités sur terre. Que ce n'est qu'une bande d'animal mais foutre de dieu, ils ne sont pas tous comme ça! Tu ne regardes que le côté sombre de la médaille! La dedans, il y a des innocents, des victimes de tout ça. Il y a encore des bonnes âmes dans ce monde. Je crois en la bonté de certain. L'homme ne sera jamais totalement blanc mais beaucoup ne sont pas totalement noir aussi. Il suffit de leur apprendre le droit chemin.

Edric garda son épée devant lui.

- Et vous ne valez pas mieux si vous voulez mon avis. Je sais que vous avez envi de me tuer et cette simple idée nous prouve bien que l'Homme est méchant, il n'y a rien de plus à espérer de lui.

Edric leva les yeux aux ciels.

- Serte mais je ne l'ai pas fait! Tout ce que je veux s'est arrêté cette guerre diantre! Ce que le monde est devenu est horribles! Beaucoup d'âme seront damnées pour l'éternité mais beaucoup aussi pourront trouver la paix. C'est pour eux que je me bats. Pour ce qui me semble être juste. Je n'ai besoin de rien d'autre que de savoir qu'un innocent à été sauvé et qu'il reste un peu de bonté sur cette bougre de planète!

Il rangea son épée en fixant Ariel.

- Mortbleu, vous croyez qu'il est juste de capturer des enfants innocents pour vos expériences! Pendre des gens et en faire des marionnettes comme si vous vous prenez pour Dieu! Vous créez plus de démon qu'il y en à jamais eu dans la Sainte Bible! Vous les poussez à être mauvais! Vous leurs faites les pires traitements de l'âme peut supporté!

Edric fit quelques pas vers Ariel puis s'arrêta pour garder une distance respectable. Il secouait la tête de gauche à droite. Il ne comprendrait jamais c'est gens...

Ariel pris la peine de l’écouter. Ce salaud ne comprenait visiblement rien de rien, trop aveuglé par toute sa merde de religion. C’était une situation plutôt étrange en fait de voir les deux sources du conflit et du chaos qui régnait dans la ville discuter ainsi, plutôt calmement de leur points de vues.

- Je ne crois pas que ce soit juste. Je crois plutôt que c’est la seule chose à faire. La justice, Edric, n’existe pas. Tout peu s’acheter, tout peu se défendre, tout peu se condamner. Nous avons tous notre propre justice, la mienne, je l’applique. Je ne puni pas, j’éduque. Si je ne réussis pas à changer ces gens tant pis, nous disparaîtrons tous et l’univers ne s’en portera que mieux, mais j’essai de faire un effort. Je n’ai pas la prétention de rendre les gens heureux, le bonheur est une chose plutôt inaccessible voir inexistante, j’essai de les empêcher de ressentir le malheur qui s’abat sur eux au moment même où la vie leur ai donné. La vie est un cadeau empoisonnée, l’âme est son arme, c’est en la détruisant que l’on évite les tourments qu’elle entraîne. Je l’avoue, je n’y suis pas encore entièrement parvenu, mais ça ne saurait tarder. Sans âme, les gens ne seront plus malheureux, la vie ne serait-elle pas plus belle alors ?

Il n’avait pas bougé, regardant fixement ce foutu Solcier en se disant qu’il aurait bien aimé avoir un couteau à ce moment là. Un jour, il se débarrasserait de lui ou du moins, il s’arrangerait pour le mettre hors d’état de nuire car il était hors de question qu’un fou qui parle comme s’il sortait du moyen-âge vienne contrecarrer ses plans.

- Pendant que j’y pense, cessez donc de vous cacher derrière votre soi-disant Dieu.

Edric paru amusé par la façon de parler d'Ariel mais en même temps, il était assez déçu de la tournure que prenait la conversation. Cet homme était déjà condamnée! Il était un fou à lier! Il pensait vraiment arrêter de souffrir lorsqu'il n'aura plus d'âme. L'esmeut (merdeux) ne voit pas la chance qu'il a de ne pas avoir réussit à détruire son âme.

- Sans âme, les gens ne seront pas malheureux mais ils ne seront pas heureux! J'ai déjà vu des gens qui n'avait plus rien. Il n'avait même plus d'expression, plus d'émotion. Bougre, ce n'est pas une vie croyez moi! Vivre ainsi, c'est comme vivre dans les limbes. Il ne resterait plus qu'attendre la mort qui n'arrivera pas.

L'homme n'avait pas bougé, il n'avait pas arrêté de le fixer avec des envie de tuer qui bouillonnait dans ses yeux.

- Morbleu! Je ne suis pas une femmelette tout de même! Je ne me cache pas derrière mon ''soi-disant'' Dieu. Je ne fais que suivre le chemin qui me semble juste et ce que ma conscience me dicte et elle ma conduit vers lui. Je ne suis pas comme ses fous qui tue en disant qu'ils sont les représentant de Dieu. Tous ses prêtres contomput sans parler du pape! J'ai trouvé mon serment et une certaine paix; je ne fais que suivre ce que mon coeur me dit. La Bible n'est qu'un repère pour rester sur le droit chemin pour moi!

*Il devient lourd celui-là*

Ariel soupira.

- La mort vient toujours, il faut savoir être patient. Sans doute, je ne serais jamais heureux, personne ne le sera d’ailleurs mais je préfère les limbes aux malheurs. Voyez-vous, contrairement à ce que la plupart des gens semblent penser, je ne suis pas un monstre, je tente de rayer la souffrance de ce monde mais on ne peu pas y arriver du jour au lendemain, ça prend du temps et des échecs pour y parvenir.

Et le revoilà l’autre qui se mettait à défendre son Dieu. Selon Ariel, c’était là l’une des plus minables invention de l’être humain.

- Vous êtes un peu vieux tout de même pour avoir un ami imaginaire.

Ça ne risquait pas du tout de faire plaisir à Edric ça mais c’était ce qu’Ariel pensait de toutes ces histoires de religion. Tout ceux qui croyaient encore à ça n’acceptaient simplement pas que l’on pouvait se retrouver seul dans la vie, que dans le fond, on est toujours seul. On naît seul et on crève bien seul peu importe le nombre de soi-disant ami, peu importe la famille.

Edric soupira à son tour. Décidément, Ariel n'avait rien comprit et continuera à ne rien comprendre! Que pouvait-il faire de toute façon?

- Je suis certain que je suis plus vieux que vous mon cher! Dieu n'est pas un ami imaginaire! Il est une croyance. Je crois en un être tout puissant qui nous à crée oui mais pas de la manière que vous semblez pensez morbleu. Mes idées sur Dieu on bien changer depuis toutes ses années!

Il arrêta de parler un moment. Cette conversation ne mènera à rien...

- Et moi alors! Vous croyez que je reste assit sur mon petit derrière sans tenter de faire de ce monde, un endroit meilleur? Nous ne voyons décidément pas le monde de la même façon et je crains que cela sera toujours ainsi!

Edric regarda le ciel.

- Et puis, je ne crois pas vraiment que vous êtes un monstre. Je crois simplement que vous avez été une de ses victimes de la vies qui vous a rendu ainsi. Personne ne souhaite le mal et personne ne veut être le mal...

Ce n'était sûrement pas avec la souffrance et le malheur qu'il pourra se débarrassé de la souffrance et du malheur! On ne peut vaincre le mal avec le mal...

*Qu’est-ce qu’il a à toujours regarder le ciel, il y a des nuages et puis ? Il n’y a rien de bien intéressant là-haut.*

- Je crois que nous pouvons être d’accord sur un point, nous ne nous entendons pas. Et comme je vois bien que cette conversation est absolument inutile et que vous ne me tuez pas, je ne vois pas l’intérêt de votre présence ici. De toute façon, j’ai une conversation avec moi-même à terminer.

Ariel n’allait pas perdre son temps à se répéter avec ce type qui ne comprenait rien. Il ne pu cependant pas s’empêcher de…

- Oh oui, juste une dernière chose, sachez que vous venez de vous trompé, une personne peu souhaiter le mal et peu souhaiter l’être, je ne suis pas la seule preuve de ça.

Il était parfaitement honnête. Dans le meilleur des scénarios, il aurait voulu faire exploser cette foutu planète pour se débarrasser de toute cette masse grouillante de vie. Ariel voulait le mal, il voulait voir les autres souffrir comme tant d’autres avant eux. Il ne tolérait pas de voir tout ces gens insouciants du malheur qui en frappait tant d’autres. Ce n’était pas uniquement une vengeance personnelle qui le poussait à la destruction. Il aurait sans doute pu devenir quelqu’un de très bien et de très utile à la société s’il n’avait pas trouvé en lui cette parcelle de folie lorsqu’il s’était retrouvé en prison.

Edric semblait perdre patience. Il se sert à rien de parler à une tête de mule qui veut rester tête de mule

- Nous verrons bien ce que le futur nous réserve mon cher Ariel. Lorsque tu comprendras que le chemin que tu as prix ne mène qu'au malheur, alors peut-être que tu comprendras! Si tu es toujours envie!

Edric s'éloigna tranquillement puis fit un signe de main à Ariel pour lui dire au revoir sans se retourner vers son ennemis.

- À la prochaine! Et cette fois, morbleu! Prépare toi une arme. Ce sera surement plus... amusant comme conversation!

Puis il mit ses mains dans ses proches et s'éloigna. Il savait enfin de qui son adversaire avait l'air... c'est drôle. Il s'imaginait a beaucoup mieux. Dommage!

* Tu as beaucoup de travail à faire. Les Solciers t'attendent, tu ferais mieux de rentrer rapidement! *

Il laissa Ariel pour ce diriger vers la mine.

* Une mine... qui à eu cette idée d'avoir un quartier général dans une mine?!? Dommage que les châteaux n'existent plus de nos jours.... *