Première journée, premiers problèmes...

Mona était furax, comment osait-il se présenter ici après avoir passer la nuit avec le chef...elle n'aurait aucune chance avec lui...et ce n'était pas le premier nouveau a y avoir droit. Après qu'elle ait pris soin d'enfermer le criminel dans un mini cellule, elle attrapa Henry par l'oreille et le mit a genou au sol.

- Alors on se croit tout permis? On passe une nuit de folie, on arrive et on dit pas bonjour? Henry Stone, tu es tombé sur la mauvaise personne ce matin.

Elle lui écrasa le visage au sol avec ses talons haut, le talon en plein sur sa blessure récente. Les autres policiers riaient aux éclats, car eux savaient en parti ce qui s'était passé. Pour eux, Henry revenait d'une soirée fantastique avec le plus géniale des putes de la ville, mais le chef était au courant et a avertie Mona pour qu'elle fasse son petit numéro de miss jalouse. Mona reprit ensuite par l'oreille le policier, ouvrit la porte du chef et le lança dans le bureau en claquant la porte. Keith regarda Henry au sol qui se frottait la joue. Il s'approcha de lui, l'aida à se relever en souriant.

- Ne t'en fais pour Mona, elle va passer a autre chose assez vite...

-HAAAAAAAAAA HO MON DIEU MERCI CHEF JE VOUS ADORE!!!!!!

- Et voila...elle vient de recevoir le joli bouquet de fleur...elle n'est pas méchante, tu n'as pas a avoir peur de Mona...moi en revanche, tu devrais me craindre.

Il lui donna un coup de pied bien placer dans le ventre qui le fit reculer jusqu'a la porte, puis lui pris les cheveux. On dirait qu'il allait les arracher. Il cogna sa tête trois fois sur bureau qui était très solide, l'amena hors de son bureau jusque dans la salle de bain où un grand bac d'eau glacé l'attendait pour être versé sur lui...dommage pour son complet...mais le gris faisait trop neutre au gout du chef.

- Bien, j'espère que tu as apprécié ta nuit....je t'avertis c'est la dernière que tu me fais ce coup-là.

Il l'amena près de son bureau, lui remis un paquet de glace à mettre sur la tête.

- Les coups c'était pour m'avoir rendu saoul hier et la glace s'est parce que tu étais saoul et drogué hier soir. Voici de la paperasse très ennuyante et emmerdante que tu dois remplir pendant que je m'occupe de gars que ta ramassé. Tu devrais en avoir pour la journée avec ça non? Quand tu as fini, va donc aider Mona, elle a plein de classage a faire. Ho...pendant que j'y pense, voici ton uniforme. Va te changer immédiatement tu veux?

* Met ton uniforme Henry, coupe toi les cheveux, fais du sport, soit a la hauteur pour ton patron, c'est ta conscience longtemps enfouis en toi qui t'ordonne de le faire.*

Mais c’est qu’il commençait à avoir assez de se faire taper dessus. Bon, il était habitué. Il se retrouvait quand même avec une bande d’hystérique. Tout le monde avait ses limites et celle d’Henry était sur le point d’être franchi. S’il s’était écouté il aurait bien tué tout le monde autour de lui. Il était écœuré de toute cette merde. Comme s’il allait mettre un foutu uniforme, ce n’était pas maintenant qu’il allait commencer. Sa vie était merdique…tout était merdique. Il était trempé mais il s’en foutait bien. Henry fouilla dans ses poches pour trouver sa plaque. Il la jeta contre le mur. Tout le monde le détestait, pas autant que lui s’haïssait. Henry avait décidé de tout lâché, de toute façon plus rien n’en valait la peine. Ah quoi bon se forcer pour vivre lorsqu’il est évident que anyway on va finir mort ? Comment tout ces gens faisaient pour se lever tout les matins ? Lui, il avait vingt-quatre ans, vingt-quatre depuis quelques heures, vingt-quatre ans pour en arriver à ça.

Il finit par sortir de la salle de bain, toujours aussi trempé, le regard noir. Henry avait ramassé sa plaque et passa devant Mona avant de la laissé sur le bureau avec son arme puis il sorti. Il abandonnait, il aurait sûrement pu en supporter beaucoup plus mais il n’y voyait aucun intérêt.

Il marcha un moment sans but à observer toute cette merde d’humanité égoïste. Henry savait qu’il était sans doute l’un des pires spécimens de cette race et il ne s’excluait pas de son dégoût pour l’Homme. Il finit par retrouver son appartement minable qui allait bien avec sa vie minable. Il s’écrasa dans le fauteuil, il avait besoin de réfléchir, il détestait se retrouver comme ça avec lui-même car il avait toujours eu peur de savoir jusqu’où il pourrait aller mais là il était près à le savoir. Il sorti sa seringue qu’il rempli le plus qu’il pu et la garda dans sa main droite. Il se laissait cinq minutes pour se convaincre de ne pas le faire.

*Ça serait pas une grosse perte de toute façon, ça ferait plaisir à bien des gens…de toute façon t’es un cas désespéré…t’as en toujours été un et tu en seras toujours un.*

Henry enleva sa veste et sa chemise. Il regarda son tatouage, ça datait d’une époque où il avait été bien…quelques mois seulement quand il avait trouvé des gens comme lui, ils étaient tous morts. Maintenant, il ne restait que lui, une seringue et lui-même.

Henry se fit une note à lui-même, la prochaine fois, verrouiller la porte. Il vit Mona entrer et lui arracher sa porte de sortie.

- Désoler Henry, mais j'ai besoin que tu sois pleinement conscient pendant que je te parle...Je ne comprends pas pourquoi tu es parti comme ça...ça ne fais que quelques jours que tu es arrivé et tu abandonne déjà?

Il la regarda un moment sans rien dire. C’est vrai qu’il abandonnait, il lâchait tout, n’en pouvait plus. Ce n’était pas vraiment son travail en tant que tel, c’était lui. Ces derniers jours l’avaient profondément découragé de lui-même et il se rendait compte que ce n'était pas sur le monde qu'il devait frapper, même si l'envi ne manquait pas.

- Oui, j’abandonne. J’en ai jusque là de toute cette merde, Mona. De toute façon, je n’ai pas de raison de continuer…je rend service au reste de l’humanité.

Henry se doutait bien qu’il ne s’en tirerait pas si facilement maintenant qu’elle était là, elle ne le laisserait sûrement pas se débarrasser de lui. Pourquoi s’était-il donné cinq minutes ? Avec trois il serait déjà très loin, mais cinq…la prochaine fois il ne ferait pas cette gaffe. Mais pourquoi est-ce qu’elle était là de toute façon ?

- Je suis juste un cas désespéré.

C’était ce qui se répétait dans son esprit, ce que tout le monde lui avait toujours dit. Henry avait toujours essayé de prouver qu’il était capable de faire quelque chose de sa vie mais se retrouvait devant un échec lamentable après vingt-quatre ans seulement, il n’osait pas s’imaginer ce que se serait s’il se rendait plus loin. Il avait toujours été comme ça, négatif, ne voyant jamais comment une situation pourrait s’améliorer, il voyait un côté sombre à tout.
Henry essayait de se concentrer sur Mona pour ne pas plonger dans ses souvenirs, son passé qu’il détestait tant, il avait l’impression que rien ne lui était arrivé de bon depuis des siècles. Il y avait bien eu cette période où il avait enfin eu quelques amis, quand il était à l’hôpital mais ça lui semblait tellement bref, une poussière comparé à tout ce qui s’était abattu inlassablement sur lui pendant le reste de sa vie.

- Tu n’as pas idée à quelle point je me fou de cet imbécile, j’en ai vu d’autre.

Henry n’en voulait pas au chef, pas plus qu’il n’en voulait à Mona, tout ce qui lui arrivait il l’avait mérité, toujours mérité. Ils n’allaient quand même pas commencer un combat de pitoyabilité, ça risquait de devenir long et encore plus démoralisant. Henry n’appréciait pas vraiment se genre de contact, il se figea lorsqu’elle lui fit un câlin. Il détestait ça, ça le mettait mal à l’aise. Il n’aimait pas les gens et avait ses raisons. Il l’écouta quand même, ce qu’elle lui dit le surpris un peu, ce n’était pas comme ça qu’il c’était imaginé Mona, il ne la connaissait pas beaucoup.

- Je m’excuse d’agir ainsi. Je ne suis pas capable d’affronter tout ce qui se passe…J’ai toujours été comme ça, les psys disent qu’il n’y a rien à faire, que je n’ai pas le choix de vivre avec, c’est comme un handicap. C’est pour ça que je bois, que je m’évade, je panique lorsque je me mets à réfléchir, c’est ce qui a dû se passer tout à l’heure et ça ne veux pas s’arrêter. Toute ma vie je n’ai fait qu’apporter des problèmes, les seuls amis que j’ai eus doivent être tous morts maintenant. Mais tout ce que je vois devant moi me semble pire que ce que j’ai déjà vécu, je sais que je n’y arriverais pas Mona. J’veux tout arrêter, j’y pense depuis tellement longtemps mais ces derniers jours, c’est plus que ce que je peux supporter…

Il semblait avoir repris un peu de courage et de confiance mais ça ne dura pas très longtemps. Henry avait l’impression de ne pas être clair, il ne savait pas si elle comprenait, y avait-il réellement quelque chose à comprendre ? Peut-être qu’il n’était encore que dans un délire quelconque.

- Tu perds ton temps, je suis désolé de te le dire. Je ne peux pas rester moi-même et continuer à vivre mais je ne peux pas changer, je ne veux pas…il n’y a rien à faire.

Henry se cacha le visage dans les mains, il ne pleura cependant pas. Il n’avait pleuré qu’une fois, quand son père était mort, et ne le referait pas, ça ne servait à rien de verser des larmes. Mona avait au moins accompli quelque chose, il doutait. Il n’était plus aussi certain que mourir soit la meilleure des solutions même si c’était toujours bien tentant. Pour une fois, il ne se sentait pas complètement seul, ça le réconfortait un peu même s’il doutait encore que ce soit possible que quelqu’un puisse l’apprécier.

- Je ne peux pas le promettre…mais je veux bien essayer.

Il ne voulait pas risquer de manquer à sa parole, après tout, une fin de semaine c’est très long et il avait donc amplement le temps de changer d’avis à plusieurs reprises. Elle le prit ensuite par la main, il attrapa sa chemise en chemin pour la remettre, elle avait eu le temps de sécher un peu. Elle ? Son amie ? D’accord, il l’appréciait un peu plus maintenant qu’il savait à qui il avait affaire. Au début, il restait discret et se contentait de suivre Mona. Au café, il resta assis dans son coin à la regarder jusqu’à ce qu’elle vienne s’asseoir avec lui après avoir fini de chanter. Henry mit un peu de temps avant de lui parler mais elle finit par réussir à en tirer quelque chose de plus que des marmonnements ou des hochements de tête. Aux arcades ce fut différent, ça lui rappela des souvenirs car quand il était petit il allait souvent dans ce genre d’endroit. Henry commença à s’amuser à ce moment là. Il avait toujours aimé ce genre de petites compétitions qui ne faisaient de mal à personne, ce genre de jeux étaient d’ailleurs l’une des seules choses où il pouvait se dire meilleur que son frère. C’était plus agréable qu’il l’avait cru lorsqu’il était parti avec elle, il réussi même pendant un moment à arrêter de se tracasser. Le piano fut la dernière étape, Henry n’était pas très doué mais il se souvenait tout de même de certaines choses qu’il avait apprises de sa mère. Ça avait été amusant dans le fond. En sortant, il souriait, ce qui le surprit lui-même. Le cellulaire de Mona sonna, brisant un peu le moment. Il fut étonné de la voir changer d’un coup ainsi mais soulagé de la voir revenir avec la douceur qu’elle avait eu pendant tout ce temps qu’il venait de passer avec elle. Henry reprit ensuite son arme et sa plaque pour les remettre dans sa poche. Il la regarda ensuite s’éloigner et osa même lui faire un signe de la main. Lorsqu’il la vit disparaître alors qu’elle tourna le coin de la rue, il reparti en direction de chez lui.

Henry avait le cœur plus léger que ce matin là, la journée n’avait peut-être pas été si terrible que ça. Il prit la décision de prendre une ruelle pour arriver plus vite chez lui, il n’avait pas tiré ça leçon avec ce qui lui était arrivé. Il allait le regretter amèrement. Au moment où il sortait de la ruelle, il senti quelqu’un l’attraper par le cou, l’étranglant littéralement en l’attirant dans l’obscurité. Il voulu se défendre mais en sentant le canon d’une arme contre sa tête il décida de se laisser faire, c’était peut-être le meilleur moyen de rester vivant. L’autre ne devait pas vouloir prendre de chance car il assomma Henry.

Lorsqu’il redevint conscient, Henry se trouvait dans une pièce dont il ne pouvait rien distinguer. Une violente lumière l’aveuglait mais il entendait des bruits des pas et des murmures. Henry tenta de se lever mais n’y parvint pas. Une voix se distingua alors de toutes les autres.

- Bon matin cher petit policier. (trop vedge pour changer de compte et faire Ariel)

- Qu’est-ce que vous foutez !

- Ce n’est pas bien de se laisser emporter comme ça. Mais nous allons vous aider à retrouver votre calme.

Il senti quelque chose dans son bras droit, c’était une douleur vive qui ne dura que quelques secondes. Son corps sembla s’engourdir petit à petit à se moment là. Henry entendait encore les voix de d’autres personnes qui lui tournaient autour.

- C’est la meilleure solution, nos tests ont montrés que ce sont les sentiments qui apportent la souffrance.

- Je l’espère pour vous. De toute façon, si on doit gaspiller celui-là ça nous servira à quelque chose.

Henry ne comprenait pas de quoi ils parlaient. Qui étaient ces gens de toute façon ? Qu’est-ce qu’ils étaient en train de lui faire. Il se mit à crier, il avait l’impression qu’on essayait de le rendre fou tellement la douleur était horrible. Il eut l’impression que ça dura une éternité mais la douleur fini par arrêter. Il tremblait, incapable de bouger et sentit que quelqu’un le soulevait pour l’entraîner ailleurs. Henry se retrouva enfermer quelque part, il ne savait aucunement où il était.
Il gelait, pourtant il ne se souvenait pas qu’il faisait si froid dehors. Henry se recroquevilla mais ne parvenait pas à se réchauffer. Il vit alors de la glace sur ses doigts, il n’était quand même pas dans un congélateur. La porte s’ouvrit et il vit quelqu’un entrer pour venir. Il était incapable de bouger tellement il avait froid, l’autre dû donc venir le prendre par le bras pour le faire se relever. On l’amena ensuite dans une autre salle minuscule où on l’assit sur une chaise. Un homme était devant lui et le fixait avec un sourire.

- La vie n’est pas toujours très sympathique, n’est-ce pas ?

- V…vous….c’est vous qu….qui étiez là…

- Le pauvre, il à froid. C’est un petit effet secondaire apparemment. Si tu es ici, c’est que j’ai une proposition à te faire. En faite, tu n’as pas vraiment le choix, tu dois te joindre à moi.

- Qui…qui êtes vous ?

- Tu ne le sais pas ? Ariel Autumn, chef des Black Wings.

- Ja…jamais…

- Je m’y attendais un peu, alors tu vas mourir. Dommage, tu aurais pu nous être utile, il y a quelque chose qui me plaît en toi Henry, c’est vraiment très dommage. Tu sais, tu peux te venger, il y a toujours moyen de le faire, les gens ne méritent pas la vie, nous les premiers mais nous pouvons changer les choses…

L’homme qui se tenait derrière Henry lui attrapa l’épaule. Le policier eu le réflexe de lui attraper la main. Le bras de l’autre gela alors d’un coup. Ariel le regardait, étonné.

- Mieux que ce à quoi j’aurais pensé.

Henry s’élança pour attraper Ariel par la gorge mais on le força à se rasseoir. Le Black Wings se leva et sorti de la pièce, sans doute pour aller parler aux scientifiques, le résultat était très intéressant. Henry se retrouva seul enfermé dans cette pièce. Décidemment, ils ne faisaient que le trainer d’un endroit à l’autre sans trop de raison. Il se mit à marcher en se soufflant dans les mains pour se réchauffer mais rien n’à faire. Trébuchant, il se rattrapa à la poignée de la porte qui gela et se cassa. En se relevant, il poussa dans la porte qui s’ouvrit. Mais qu’est-ce qu’ils lui avaient fait ? Il y penserait plus tard, c’était son occasion de partir. Il croisa quelques personnes qui tentèrent de l’arrêter mais il n’avait qu’à les toucher pour le leur faire regretter.
Par miracle, Henry réussi à regagner l’extérieur. Le soleil brillait, combien de temps avait-il été enfermé ? Il avança dans le rue et demanda à la première personne qu’il croisa quelle jour c’était, lundi ?
Deux jours entiers avaient donc passé. Malgré le soleil, Henry continuait à trembler. Il décida de faire un test et s’appuya contre un mur, rien ne se passa. Peut-être qu’il avait rêvé tout ça…peu importe, il était en retard, il avait dit à Mona qu’il serait là. Il se mit donc à courir pour arriver au poste. Lorsqu’il arriva et pris la poignée, elle lui resta dans la main. C’était à n’y rien comprendre. Qu’est-ce que c’était que ça ? Henry entra dans le poste, il avait l’air confus à cause de ce qu’il venait de faire et tenait toujours le morceau de poignée dans sa main. Pourquoi est-ce que tout semblait s’acharner sur lui depuis quelques jours ?

Mona sembla se jeter sur lui. Henry recula, il ne voulait surtout pas la toucher après ce qu’il venait de faire à la poignée. Il la contourna pour atteindre le bureau et y déposa la poignée de porte couverte de glace. Où est-ce qu’il était passé, il aurait bien aimé le savoir. Encore tremblant à cause du froid qu’il semblait être le seul à sentir, il s’assit avant de finalement se mettre à parler.

- Je ne sais pas où j’étais…je…je…est-ce qu’il y a du…du café ?

Peut-être qu’il pourrait se réchauffer avec ça, il ne perdait rien à essayer. Henry se soufflait frénétiquement dans les mains mais rien à faire. Les autres policiers commençaient à regarder ce qui se passait, intrigué, pourquoi est-ce qu’il était revenu celui-là et qu’est-ce qui lui prenait ? Il pouvait au moins dire ce dont il se souvenait à Mona, ce qu’il croyait avoir compris de ce qui lui était arrivé. Henry ne faisait pas attention aux autres, c’était le moindre de ses soucis.

-Je…j’étais avec un…un homme…A…Ariel…je crois…j’ai tell…tellement froid…je ne sais pas…ce…ce qu’il m’a…m’a fait…

Henry finit par se retrouver avec une tasse de café entre les mains, elle ne gela pas, ce qui lui fit plaisir. Il en prit une gorgé et c’est ensuite que la tasse se glaça. Pourquoi est-ce que ça n’arrêtait pas de faire ça, ce n’était pas normal !

- Tu…tu vois. C’est comme…comme avec la poignée.

Il sentait par contre que son corps s’adaptait petit à petit, il avait moins froid et finis par cesser de trembler. Henry regarda Mona, peut-être qu’elle allait pouvoir lui fournir plus d’informations sur ce qui lui arrivait.

Lorsqu’elle lui toucha sa main Henry eu peur pendant une fraction de seconde mais vit que ça ne l’affecta pas. Il ne se serait pas pardonné de lui avoir fait mal. Il finit par se calmer, et pu se remettre à parler normalement mais s’il ne se sentait pas encore très confortable.

- Un Black Wings, oui c’est ça qu’il a dit. En faite, je rentrais chez moi quand je me suis fait assommer…je me suis réveillé dans cette endroit étrange, c’est là qu’il m’a parlé. Je ne sais pas ce qu’il mon fait, puis ils m’ont enfermé c’est à ce moment que j’ai commencé à geler. Ensuite c’est cet homme…Ariel…Ariel quoi donc…Ariel Autumn ! Oui c’est ça il m’a dit qu’il était un Black Wings. Il avait ces drôle de cicatrices sur le visage…

Henry n’était pas dans son état normal. Il était encore agité et n’avait donc pas remarqué l’étrange comportement de Mona.

*Calme toi, ce n’est rien…ça va passer…Mais merde c’est pas un rhume ! Je suis un foutu congélateur ambulant.*

- Il a essayé, il m’a dit de me joindre à lui mais j’ai refusé. Il voulait me tuer je crois mais je me suis échappé…

*Qu’est-ce que je suis sensé faire ? Je peux pas avoir une journée tranquille ! Juste une foutu journée à rien faire et où il ne m’arrive rien !*

Henry avait juste envi de se réveiller et de réaliser que ces journées n’avaient été qu’un cauchemar. Un détail lui revint alors à l’esprit, un détail qu’il trouva important. Il regarda Mona.

- Ariel Autumn, c’était le chef, c’est ce qu’il m’a dit, c’était lui.

Est-ce qu’elle était devenue folle ? Henry la regarda engueuler…la porte du bureau du chef en faite. Elle alla ensuite lui parler. Il se retrouva donc seul sur sa chaise avec son glaçon de café. Il regarda l’autre policier qui faisait les recherches que Mona avait demandées. Henry n’osait pas bouger de peur de faire quelque chose de mal. Il la vit finalement revenir. Marcus se leva alors pour lui donner un dossier.

- Ariel Autumn, condamné pour meurtre il y a huit ans, cinq ans de prisons, libéré pour bonne conduite. C’est tout ce qu’il y a.

Henry regarda la photo accroché au dossier, c’était celle d’un jeune garçon aux cheveux noirs et aux yeux violets. Ça ressemblait effectivement à l’homme qu’il avait vu.

- Oui, c’était lui…mais un meurtre, ça doit faire un moment que vous ne l’avez pas vu parce qu’il doit en avoir bien plus sur la conscience.[/i]

Il se souvenait de ce regard étrange, il aurait pu se retrouver devant un mort qu’il n’aurait pas été étonné de voir le même regard. Les paroles de cet homme étrange lui trottaient encore dans l’esprit. Les gens ne méritent pas la vie…Non…il fallait qu’il arrête d’y penser. Cet homme était fou, il racontait n’importe quoi. Henry y avait déjà songé, après tout le monde n’est rempli que d’incapables qui veulent se jeter sur le plus faible dès que l’occasion se présente.

*Ne penses pas à ça…ce n’est pas vrai. Il a dit ça pour te confondre.*

Travailler, il fallait qu’il travaille pour se changer les idées. Il se tourna vers Mona.

[b]- Il n’y aurait pas quelques choses à faire, n’importe quoi, des rapports, du classage, même si c’est ennuyeux, n’importe quoi. Il faut que je travaille.

Henry ne se le fit pas dire deux fois. Il se leva d’un bond pour aller au bureau de Mona. Il s’attaqua immédiatement à la grosse pile de feuilles. C’est vrai qu’il détestait faire ça mais il en avait besoin, c’était une sorte de traitement psychologique.

*Ils méritent tous de mourir…non…penses à autre chose…cette feuille où est-ce que je dois la mettre ? Ça serait quand même simple de…non ! Où est-ce que j’en étais ? *

Il avait envi de se prendre la tête à deux mains tellement tout lui semblait hors de contrôle là-dedans. Henry attrapa alors une feuille qui se glaça et la laissa tomber, elle se fracassa sur le sol en un tas de petits morceaux.

- Merde !

Son premier réflexe fut de se pencher pour ramasser les morceaux qu’il plaça sur le bureau mais il y en avait tellement que c’était peine perdue. Cependant, Henry n’arrêta pas de ramasser la moindre poussière qui lui semblait susceptible d’être une partie du document. Il n’allait vraiment pas bien…Il finit par s’asseoir et entreprit de résoudre le casse-tête qu’il venait de se créer mais à cause de la température de la pièce la glace fondait et le document disparaissait. Il abandonna lorsqu’il se retrouva face à une petite flaque d’eau. Il n’osait pas se risquer à détruire autre chose, il tenta alors de trouver une idée brillante et attrapa deux crayons sur le bureau. Il prenait alors les feuilles une à une avec les crayons sans y toucher directement, ce n’était pas très efficace. Les feuilles tombaient et il avait le réflexe de les rattraper. Après en avoir détruit quelques unes il s’arrêta et s’assit. Rien ne marchait…Il sentait son cœur battre la chamade, se mit à trembler et commençait à avoir du mal à respirer. Il avait l’impression qu’on l’étranglait et de manquer d’air. Pas de doute, c’était une crise d’angoisse, ça faisait longtemps qu’il n’en avait pas fait une, habituellement ça s’arrêtait parce qu’il prenait ses médicaments mais là il ne les avait pas sur lui. Ça allait passer…c’était juste un moment très pénible à supporter mais ça ne durait que quelques minutes.

*Respire…ça va aller…pourquoi j’ai pas mes putains de calmant ! Ils méritent de mourir, nous les premiers…non….autre chose…vite…putain…*

La crise l’avait momentanément empêché d’entendre le moindre son, c’était comme s’il se trouvait dans un autre monde, il trouva donc étrange de tout de même entendre la voix de Keith. Il finit par se remettre à respirer normalement, c’était passé…Comment faisait-il pour vivre avec une telle calamité ? Henry réussit à se ressaisir. Il n’avait aucune envie de discuter avec le chef de quoi que se soit, Mona préférait qu’il garde cette histoire pour lui et elle avait sûrement d’excellente raison. Il se leva d’un bond comme si de rien n’était sans trop se rendre compte qu’il avait bousculé Keith en le faisant. Il se mit frénétiquement à chercher quelque chose à faire en essayant d’expliquer la situation.

- Désolé, c’était juste une crise d’angoisse…mais c’est passé…ça va…je vais travailler maintenant, j’ai des milliers de choses à faire…ça va…

Se battre contre ses pensées ? Comment pouvait-il faire ça ? Si c’était si simple ça aurait réglé beaucoup de ses problèmes…Il était excessivement nerveux, il ne fallait pas qu’il fasse geler quoique se soit en présence de Keith sinon il devrait lui fournir des explications…

*Si je…ah non, ce n’est pas une bonne idée. Peut-être que si je réessayais avec les crayons ?*

Henry reprit donc les deux crayons…qui se glacèrent immédiatement. C’était petit, le chef ne le remarquerait sûrement pas. Il reprit ensuite son manège de tenter de ranger les feuilles en les prenant avec les deux crayons. Il devait avoir l’air un peu étrange avec une telle méthode et n’avait pas songé qu’il devrait trouver une explication à ça aussi. Il n’aurait qu’à dire qu’il a les mains sales…mais il aurait juste à aller se les laver et ça lui simplifierait la vie. Il espérait simplement ne pas se faire poser de questions mais dans la vie on a très rarement ce que l’on veut. Il n’arrêtait pas de revoir ces deux yeux violets braqués sur lui…il ne devait pas y penser, si ça lui trottait trop longtemps en tête ce n’était pas une bonne chose…

Mona le força à se rasseoir et à se tenir tranquille. Son regard continuait à se promener à droite et à gauche, cherchant toujours quelques choses pour s’occuper l’esprit. Tout d’un coup, tout sembla disparaître…Il ne s’était jamais senti aussi bien sans utiliser de drogue, il eut même un moment de doute à savoir si on lui avait fait prendre quelque chose à son insu. Henry entendit comme un écho lointain d’une voix qui lui parut familière, c’est ce qui le ramena sur terre. C’était étrange de ne pas se sentir coincé par une crainte quelconque, il n’était pas habitué à ne ressentir aucune angoisse. Il se rendit alors compte que c’était Keith qui lui parlait.

- Oui…je vous entends. Mais où est Mona ? Elle était là, non ? Et qu’est-ce que vous vous êtes fait à la mâchoire ?

*Je l’ai pas frappé…non, je m’en souviendrais…*

Ça aurait été dommage qu’il l’ait fait sans s’en souvenir. Henry changea soudainement, son regard devint glacial, il était en faite entièrement revenu à lui, ce qu’il n’avait pas été depuis que les expériences avaient été faites sur lui. Il avait l’impression de ne plus rien ressentir pas de colère, de joie…absolument rien. Il ignorait que son nouveau don n’avait pas seulement d’effet sur ce qui lui était extérieur et ne c’était pas lui-même rendu compte du changement qui venait de s’opérer en une fraction de seconde. Normalement le processus aurait dû être plus long mais l’intervention de Mona pour calmer Henry avait accélérer les choses.

- Vous avez quelque chose à me faire faire ou je perds mon temps ?

C’était un ton neutre alors que normalement il aurait parlé ainsi lorsqu’il aurait été fâché contre Keith ou quelque chose du genre. En faite, le nouvel était d’Henry ne l’empêchait pas de ressentir des émotions mais risquait de gâcher sérieusement sa vie sociale, le rendant encore plus distant et solitaire qu’il ne l’était, plus froid en faite.

Oh non…il ne pouvait pas tomber plus bas, son sympathique grand frère allait débarquer. Il ne pouvait pas avoir la paix ? Mais d’un autre côté, qu’est ce que son très cher frère avait bien pu faire pour ce faire envoyé ici, lui qui avait toujours fait du bon travail et avait toujours été immensément meilleur que tout le monde ? Ça ne le réjouissait pas par contre cette annonce de retrouver un membre de sa famille.

- Oui, c’est mon frère…la mauvaise réputation, peut-être la seule chose avec laquelle je peux encore le battre.

Puis Keith lui proposa de faire subir à Lucas ce que lui-même avait subit en arrivant, l’idée était tentante…mais d’un autre côté c’était quand même son frère…ça faisait longtemps qu’il ne l’avait pas vu, il avait peut-être changé. Même si on ne doit pas changer tant que ça alors il allait sûrement continuer à le détester. Mais bon, c’était une saine relation fraternelle où tout s’était toujours terminé en bataille.

- Ne soyez pas trop dur, il faut m’en laisser un peu, c’est quand même de la famille.

C’était son occasion de se venger…non, il ne devait pas voir ça de cette façon. Après tout, Lucas était son frère, il était donc normal qu’ils ne s’entendent pas…il ne devait pas lui rendre la vie impossible. Henry fut même légèrement inquiet, Keth était loin d’être l’endroit le plus sécuritaire au monde et même si son grand frère était compétent il risquait de se retrouver en danger et s’il mourrait ? Évidemment il allait mourir un jour mais Henry n’avait aucune envie de perdre quelqu’un.

- Je tiens à m’excuser d’avance pour tout ce qui pourrait être brisé dans les alentours, nous ne nous entendons pas très bien et ça cause souvent des dommages dans un rayon de quelques mètres.

Il se souvenait de sa mère qui avait abandonné l’idée d’avoir un vase ou le moindre bibelot dans la maison car tout finissait en morceaux.

C’était quoi cette foutu voix dans sa tête ? Ce n’était certainement pas la sienne. Henry n’avait pas la moindre idée que Keith tentait de le manipuler pour lui c’était comme si ses pensées avaient changé de voix, ça se pouvait, non ?

*Trouve quelque chose de logique…de crédible au moins.*

- Ariel Autumn ? J’ai entendu ce nom en me promenant dans la rue, ce que en disait me semblait louche alors j’en ai parlé à Mona, elle a tenue à vérifier.

C’était crédible, ça. Après tout, Mona lui avait dit d’éviter de parler de sa rencontre avec cet homme étrange. Henry devait aussi éviter de congeler le chef parce que là il aurait de sérieuses explications à fournir et ne voyait pas trop comment expliquer autrement que par la vérité comment il était devenu un congélateur. Il prenait donc soin de garder ses mains sur ses genoux.

*Il va me croire, il doit me croire. Ce n’est pas complètement un mensonge après tout, j’ai bien entendu quelqu’un prononcer ce nom même si ce n’était pas en marchant dans la rue…*