Jolie boucherie

On avait amené Lucas dans l’une des salles d’opérations plutôt louche et antihygiénique de l’hôpital. Les deux hommes qui l’avaient transporté le jetèrent brutalement sur la table métallique et l’attachèrent avec des bracelets en acier aux mains et aux pieds pour l’empêcher de bouger. Ariel s’approchait en mettant des gants. Il se pencha juste au-dessus de Lucas.

- J’espère que tu es bien installé, ça risque de pincer un peu, n’hésite pas à crier, ça rend le tout plus amusant.

Il se recula et alla choisir quelques outils rouillés.

- Donc, qu’allons-nous faire aujourd’hui ? Il y a bien cette petite chose que je n’ai jamais essayé.

Ariel regardait un flacon contenant un liquide jaunâtre à l’aspect inquiétant. Il sorti une seringue d’une taille assez étonnante et surtout d’un aiguille longue d’une quinzaine de centimètres. Il la remplie du liquide et s’approcha de Lucas. Il lui enleva le haut de son uniforme et observa la blessure que la balle qui avait faillit le tuer avait fait. C’est juste un peu plus haut qu’il planta la seringue d’un coup sec et assez fort pour atteindre le cœur. Le..la…le truc jaune circulerait bien dans tout le corps. En attendant que ça fasse effet, c’était le temps de s’amuser un peu.

Ariel ne travaillait jamais au scalpel, c’est un couteau de bouché rouillé qui se retrouva entre ses mains à la place.

- Par où commençons-nous ?

Lucas se fit transporter dans une sale d'opération. Il ne comprenait pas pourquoi son frère ne l'avait pas aidé. Il l'avait pourtant détacher et lui, il était resté la sans rien faire. Il se sentait trahis... On l'attacha avec des bracelets en acier. Lucas n'avait même plus la force de ce battre. Il tentait désespérément de trouver une façon de s'expliquer pourquoi son frère n'avait pas réagit. Avait-il vraiment cherché à aider Ariel à le capturer? Il ne pouvait le croire.

Ariel rentra dans la sale alors qu'il approcha une seringue...très longue.

- Qu'est-ce que vous me voulez à la fin?!? Lâcher moi!

Il tenta de bouger alors que Ariel lui enlevait son chandail. Soudain, il enfonça violemment la seringue sur son coeur et injecta le liquide jaunâtre. Il aurait voulu crier mais il savait que cela ferait trop plaisir à Ariel. Il me mordit alors les lèvres jusqu'au sang. Lucas sentait le liquide parcourir tout son corps. Il sentit aussitôt ses muscles se contracter alors qu'il sentait que ses veines allaient exploser. Il tenta de se libérer encore une fois mais rien à faire. Le policier ferma les yeux alors que tout son corps se mit à trembler. Il ne faisait même plus attention à Ariel. Il se contentait de gémir de douleur de temps en temps alors qu'il ne pouvait pas se retenir.

- Bon sang!!!!

- Ce n’est pas très gentil de ne pas vouloir partager ta douleur avec l’auditoire. Tu m’obliges à y aller plus fort.

C’était peut-être temps de vérifier que tout se passait correctement à l’intérieur et il n’y avait qu’une façon de le faire. Au pire, il perdrait un cobaye et devrait en trouver un autre quoique ça avait été facile d’utiliser Henry pour attirer celui-là. Il n’y allait pas délicatement, le couteau ne coupait pas très bien mais c’était parfaitement voulu. Ariel ouvrit ce qu’il put, ce qui déjà fut assez laborieux. N’importe qui aurait utilisé des pinces mais il préférait y aller à main nue. Il s’amusa un peu avec tout ce qui était tripes et boyaux, oups, il commençait à y avoir pas mal de sang. Il ne fallait quand même pas qu’il finisse par crever d’une hémorragie interne.

Les scientifiques arrivèrent à ce moment, alors qu’Ariel les appelait.

- Refermez ça et essayez de le maintenir vivant. Vous savez quoi faire lorsque vous aurez terminé

Il enleva ses gants couverts de sang, bon il s’était bien amusé mais il n’y avait pas que le plaisir dans la vie. Par miracle peut-être, ils réussirent à stopper le saignement et à réparer les gaffes d’Ariel. Ils recousurent un peu distraitement puis détachèrent Lucas pour le traîner jusque dans les sous-sol et l’enfermer dans un des cachots inoccupés…avec un peu de chance on ne l’oublierait pas.

Lucas ne put s'empêcher de hurler de douleur lorsque Ariel se mit à jouer dans son ventre. Il sentait la tête lui tourner alors que ce salaud jouait avec ses tripes. Mais qu'est-ce que c'est cette ville de fou furieux? Il compromettant maintenant les paroles de Keith lorsqu'il lui disait qu'il perdait trois policiers par semaines... ou était-ce par jour? Une chose est sur, il ne voulait pas être de ceux-là mais plus Ariel s'amusait, plus son visage devint pâle. Il ne perdit cependant pas connaissance mais la douleur était encore plus insupportable alors que les scientifiques le refermèrent sans anesthésie. Il se sentit alors soulever et emmener dans les sous-sol de l'hôpital. Il était si faible qu'il se laissa trainer comme un vulgaire sac de patate.

On l'enferma dans une cellule vide et sombre. Lucas rampa jusqu'au mur et s'assit dans le coins de la sale. Qu'est-ce qui allait se passer maintenant... il ne pouvait pas rester ici....

Ses muscles lui faisait extrêmement mal et son visage ne semblait pas reprendre ses couleurs.

- HEY!..... Qu'EST-CE QUE VOUS ME VOULEZ À LA FIN?!?

Il allait se retrouver avec une foutu infection dans le pied c’était certain mais au moins ils étaient arrivé. Olbreo se débarrassa des quelques Black Wings dans le chemin et ils se retrouvèrent dans un long couloir semblant interminable. Il y avait une multitude de portes de tous les côtés. Comment savoir si Lucas était là ? Henry l’entendit alors, il était vivant ! Il couru…ou plutôt boita jusqu’à une porte, celle d’où il pensait avoir entendu le son provenir. Il écouta, il y avait effectivement quelqu’un là-dedans.

- Lucas ? C’est toi ?

Peu importe, Henry sorti son fusil et tira dans la serrure. Il avait essayé de ne pas faire trop de bruit pour éviter d’attirer l’attention mais il n’avait pas eu trop le choix cette fois là. Il eut un moment de culpabilité en voyant son frère dans un sale état mais se reprit, il se sentirait coupable plus tard, ils devaient sortir de là avant que les Black Wings rappliquent ou qu’il se retrouve encore face à Ariel.

Dire qu’au début de la journée il le détestait encore et là il essayait de le sauver. Jamais Henry n’aurait cru ça. Henry se dépêcha de soulever son frère, ça devenait une habitude. Lucas n’était certainement pas sur de ce qui se passait, il devait le prendre pour un traitre alors ça devait être étrange de voir Henry rappliquer pour le sauver. Il le sorti de la cellule et se rendit jusqu’à Olbreo.

- Sors le d’ici…j’ai quelque chose d’important à régler avant de partir.

Lucas fut surprit de voir son frère. Celui-ci le passa a un homme qui ne connaissait pas. Lucas avait beaucoup récupérer depuis le temps qu'il avait passer enfermer. Il enleva alors le bras d'Olbreo sur son épaule et attrapa son frère par le collet et le plaqua au mur.

- Mais c'est quoi ton problème bon sang! Pourquoi tu ne m'as pas aider?! Tu es avec eux ou quoi?

Il était clairement énerver. Il frappa violemment le mur à quelques centimètres de la tête d'Henry. Celui-ci craqua et la marque de son poing encastré dans le mur. Surprit, il lâcha son frère et recula de plusieurs pas.

- Qu'est-ce que.....?

Il fixa son poing. Il n'y avait aucune blessure apparente. Il n'avait même pas eu mal et n'avait pas été de son plus fort... et s'il avait frapper son frère.. il l'aurait tué... Il pointa son doigt vers Henry alors qu'une vague de douleur lui traversa de nouveau le corps.

-... toi... tu viens avec moi... on a beaucoup de chose à se dire...

Sa voix était tremblante. Il était en état de choc.

Henry s’était attendu à ce genre de réaction quoique Lucas était plus en forme que ce qu’il avait prévu. Il entendit le mur craqué et s’imagina immédiatement que c’était ce qui serait arrivé à son crâne si Lucas avait frappé juste un peu plus à gauche. Ça aurait réglé beaucoup de problèmes. Il n’avait aucune envie de lui parler, de s’expliquer, il avait tellement honte.

Pourquoi est-ce qu’il ne pouvait pas faire comme tout le monde et détester le méchant de l’histoire ? Après tout ce qu’il lui avait fait et à Lucas aussi…comment était-il possible que lorsqu’il pensait à lui il ne ressente aucune haine ?
Henry était terrifié, il avait l’impression de se retrouver dans la cour d’école quand il restait assis en classe jusqu’à ce qu’on le traîne de force à sortir. Il ne voulait jamais aller jouer avec les autres, il finissait toujours par se faire taper dessus et là avec son frère qui le tenait contre le mur et toute la culpabilité qui l’assaillait il se retrouvait dans ce même état. Il aurait voulu se réveiller, ça ne pouvait être qu’un cauchemar ou peut-être qu’il était en enfer ? C’était sûrement ça, il avait fini par crever d’une overdose et était coincé en enfer pour l’éternité parce que cette situation n’était rien de moins que ça pour lui.

Mais il se disait que ça ne pouvait pas être l’enfer, il était bel et bien vivant…pour combien de temps encore. Henry regardait le sol, il n’osait pas regarder Lucas en face. Il aurait voulu aller confronter Ariel, sans doute ne s’en serait-il pas sorti mais ça n’aurait pas été si grave, Lucas ne le laisserait visiblement pas faire.

Lucas regarda Olbreo un moment. Il n'était pas policier. Pourquoi Henry avait demandé de l'aide à cette homme? Et surtout qui était-il? Il allait lui demander son nom lorsqu'il fut prit de vertige. Il dut s'accoter contre le mur pour ne pas tomber.

* Bon sang... qu'est-ce qui ce passe avec moi? *

S'était une stupide question. En une et unique journée, il avait eu un accident de voiture, s'était massacré les mains contre un tronc d'arbre, s'est fait poignardé, frapper et tirer dessus, amené à l'hôpital et c'est fait capturé par Ariel qui avait manquer le tuer. S'il devait avoir un questionnement sur le pourquoi il n'allait pas, s'était sûrement qu'il ne se rendait vraiment pas compte de la situation.

Lucas se mit à tousser alors que un peut de sang resortit. Il se courba pour faire passer la douleur qui parcourait tout son corps.

- On y va... et puis, c'est qui lui?

Lucas se sentit soudain faiblir de plus en plus. Il tenta de se retenir contre le mur mais sa main s'enfonça dans le béton brute qui craquait de plus en plus.

Henry voulait se cacher, se creuser un trou mais ce n’était pas le moment. Il fallait sortir de là, il sa terrerait dans son trou plus tard. Le chemin se fit bien jusqu’à la sortie, c’est là que les problèmes commencèrent ou plutôt recommencèrent vu la journée qu’il venait de passer.

Il y avait sept Black Wings, du moins c’est ce qu’il croyait. Henry commença à en douter lorsqu’il eu l’impression de recevoir un coup dans le ventre alors que personne n’était autour de lui. Il se mit à frapper dans la vie, espérant toucher ce salaud de Black Wings. Il fallait au moins qu’ils les assomment afin de pouvoir sortir de là, partir en courant n’était pas vraiment une option puisqu’il n’y serait pas arrivé. Il sorti son arme et tenta de tirer sur un Black Wings mais la balle sembla étrangement ricocher sur lui et en tua un autre à la place…ce n’était pas ce qu’il voulait à la base mais au moins ça en faisait un de moins.

Henry continuait à se faire frapper par ce foutu ennemi invisible mais il finit par arriver à le toucher par hasard. Il aurait bien voulu aider les autres mais il en avait lui-même plein les bras. Henry sentit qu’on lui écrasait le pied. Ça suffit amplement à le mettre en colère, d’un coup dans le vide, placé au bon endroit apparemment, qui assomma le Black Wings qui réapparut lorsqu’il tomba au sol. Au suivant ? Henry se fit sauter dessus et tomba à son tour, il se fit sonner un peu alors que son adversaire le frappa plusieurs fois au visage. Il commençait à voir flou lorsqu’il cru apercevoir le reflet d’une lumière sur un objet tranchant. Par réflexe, Henry lui attrapa la main pour tenter de garder le couteau à une distance correct mais il fut surpris de voir que la glace ne semblait avoir aucun effet. Il eut même l’impression qu’il surchauffait. En voyant une flamme surgir de la main du Black Wings, il comprit ce qui se passait. Henry ressentait une vive douleur et remarqua avec horreur que ses doigts disparaissaient…qu’est-ce qui se passait ? Il ne pouvait pas lâcher sinon il mourrait sur le coup à cause du couteau qui était un peu trop bien placé mais sa main semblait littéralement fondre à cause de la flamme du Black Wings.

Lucas en avait vraiment râle bol de cette journée qui ne voulait pas finir. Et puis l'homme ne lui avait toujours pas donné son nom. Le policier n'aimais pas du tout ça. Ils furent rapidement entouré de plusieurs Black Wings. Il n'était vraiment pas en état de se battre. Il vit son frère revenir... fou. Il se mit à frapper dans le vide comme s'il se battait contre quelque chose. Lucas n'avait pas encore encore très bien comprit que les gens ici pouvait avoir des pouvoirs assez spécial. Il sentit soudain quelqu'un lui attraper le bras droit. Il se retourna alors rapidement et attrapa le bras de l'homme. Il avait à peine mit de la pression sur le bras de l'homme que Lucas entendit un craquement sonore alors que l'homme tomba en hurlant de douleur. Il n'arrivait pas à comprendre ce qui se passait.

Il jeta un coup d'oeil vers son frère. Celui-ci était en train de... fondre alors que des flamme surgir de la main d'un des Black Wings. Lucas se rua vers son frère et donna un violent coup de poing à son adversaire. Le crane éclata alors que le corps revola sur un autre Black Wings. Lucas devait avouer. S'était un don plutôt pratique lorsqu'il s'agissait de se battre.

Il n'osa cependant pas tendre la main de son frère. Non pas parce qu'il ne voulait pas mais il craignait surtout de lui faire mal et s'était bien la dernière chose qu'il avait envie en ce moment. Lucas voulait tout de même des explications sur ce qui s'était passé dans la tête de son frère lorsqu'il s'était fait capturé. C'était sur qu'il lui en voulait mais s'était tout de même son frère! Les Black Wings, heureusement pour lui, n'avait pas eu le temps de vraiment jouer avec le mentale de Lucas. S'était déjà ça... mais encore fallait-il qu'ils réussissent de sortir d'ici vivant.

Se retrouver couvert de cervelle et de boyaux divers n’était pas une situation très confortable et relaxante dans la vie mais c’était ce qui venait d’arriver à Henry alors que son frère avait fait éclater le crâne du Black Wing qui menaçait de le tuer et qu’Olbreo avait fait exploser les autres. Au moins, il avait cessé de fondre et prit de que l’inconnu lui tendait. Il avait déjà consommé un nombre incalculable de substances louches alors une de plus ne ferait pas trop de différence. Henry ignorait cependant qu’il n’en aurait pas eu besoin. Ses doigts se mirent à repousser plutôt rapidement, il faut avouer que sans l’intervention d’Olbreo le processus aurait été beaucoup plus long.

Il se releva, se souvenant durement de son pied…au moins, ils étaient encore en vie mais il ne fallait pas perdre son temps ici. Avec un peu de chance il pourrait s’éclipser et éviter d’être confronté par Lucas quand à sa réaction ou plutôt à son absence de réaction alors qu’il aurait dû lui venir en aide.

- Sortons d’ici avant qu’il en arrive d’autre.

Henry se fichait bien de qui était Olbreo, il les avait aidés et il lui était redevable d’une certaine façon. De toute façon, il ne l’aurait pas arrêté. C’était son devoir mais certaines choses étaient plus importante que ça…beaucoup de choses en faite dont le fait de devoir rendre service à quelqu’un qui le méritait.

Lorsqu'ils firent assez éloigné de l'hôpital, Lucas du s'arrêter un moment. Ses blessures lui faisait atrocement mal. Surtout celle où il avait reçus une balle proche du coeur. Le policier avait la température beaucoup plus haute que la normal alors que ses muscles restaient contracté malgré lui.

* Je vais vraiment devoir me contrôler... si je me fâche comme ça, c'est certain qu'il va y avoir des innocents blessé... et il ne faut surtout pas que je m'énerve contre mon frère. Je pourais lui faire écraser la cervelle en rien de deux.*

- Henry... j'aimerais vraiment comprendre... s'il.. te plait... explique moi....

Il leva les yeux vers Olbreo.

- Et toi, j'aimerais vraiment savoir quel est ton nom....

Il avait l'impression que la terre tournait autour de lui. Il devenait de plus en plus blême. S'était trop pour lui en une journée... S'il devait vivre ça chaque jour, il est clair qu'il je survivrai pas la semaine...

Il avait l’impression de les ralentir à cause de son pied même s’il faisait tout les efforts possible. Henry fut bien content de s’arrêter enfin, jusqu’à ce que Lucas lui parle. Heureusement, il s’en sorti encore lorsque Olbreo répondit. Il ne réalisa pas tout de suite que c’était celui qu’ils devaient arrêter. Il le regarda s’éloigner.

- Olbreo Bostlov, intéressant. Nous devrions vous arrêter, c’est ce que la justice voudrait. Mais, cette fois je ne ferais rien, je vous conseil par contre de disparaître quelque temps. Une dette est une dette et en vous laissant partir je crois que nous sommes quitte.

Henry espérait ne pas le recroiser et espérait surtout que Lucas pense comme lui sur ce point, ils ne pouvaient simplement pas l’arrêter après l’aide qu’il leur avait fournit.

*Ils mourront tous de toute façon*

Pourquoi ça recommençait ? Il se détestait…il fallait qu’il parte, qu’il rentre chez lui et vite…où qu’il fasse rester Olbreo un moment pour savoir comment expliquer les choses à son frère. Lui-même ne comprenait pas trop ce qui lui arrivait. Lorsqu’il se retrouvait devant Ariel il n’arrivait pas à raisonner et se sentait comme un parfait imbécile à ne pouvoir que le regarder en se retenant de ne pas lui sauter dessus. Comment aurait-il pu lui faire mal ? Il le devait pourtant, c’était son devoir.

Le coeur de Lucas s'arrêta sûrement pendant de longue minute. Celui qui l'avait aidé était donc celui qu'ils recherchaient depuis cette foutu journée. Mais c'est pas possible! Il avait vécu tout ça pour ensuite les laisser partir? Non...

Il regarda l'homme s'éloigner lorsqu'il voulu faire quelque pas pour le rattraper, car il n'était pas question qu'il part comme ça. Henry dit qu'il le laissait partir mais juste pour cette fois... Non mais il est malade! La mission avant les valeurs bon sang! Visiblement pas d'accord, Lucas s'avança vers Olbreo pour l'arrêter mais il sentit son corps peser soudainement une tonne. Il tenta de rester debout mais il fini par tomber à genou. Ceux-ci s'enfoncèrent dans le ciment. On aurait dit deux grosse poutres de métal qui venait de fracasser le béton tellement le bruit fut sourd. Frustré, Lucas frappa violemment le sol. Son poing s'enfonça de plusieurs centimètre alors que son corps en entier se mit à trembler.

- Henry... tu ne peux pas... et la...

Il ne continua pas sa phrase. Il savait au fond que son frère avait raison. Il se contenta de tenter de se lever sans succès.

- ... Laisse tomber... Henry... ça te dérangerait si je passais chez toi... on a besoin de parler et...

Il sera les dents alors qu'une nouvelle vague de douleur lui traversa sa poitrine.

- ... je ne crois pas que ce serait une bonne idée de rester seul...

Henry regarda son frère se défouler sur le ciment, il avait juste envi de mettre sa tête sous son point mais Lucas n’aurait peut-être pas voulu le frapper. Comme pour améliorer la situation, Keith arriva, au moins il ne resta pas très longtemps. Henry regrettait un peu qu’Olbreo se soit fait arrêter. Et là, il se retrouvait complètement seul avec son frère. En plus, il voulait venir chez lui. Oh putain…son appartement, comment allait-il le payer ? Il voulait juste se retrouver tout seul.

- Aller, viens…ce n’est pas trop loin.

Tant pis, il irait avec Lucas dans son sympathique appartement. Henry mit un moment avant de trouver ses clefs mais il finit par entrer.

- Tiens, assis toi.

De toute façon, il n’y avait pas grand-chose d’autre à faire.

- Je t’offrirais bien quelque chose mais je ne pense pas qu’il reste grand-chose…à moins que tu veuilles du whisky ?

Henry finit par s’asseoir pour reposer un peu son pied. Il essayait de se motiver, de ne pas avoir l’air aussi…découragé ou plutôt désespéré qu’il ne l’était.

Lucas s'installa dans un diva. Son frère lui proposa un whisky. Ce n'était pas vraiment la meilleure chose qui pouvait boire. Il n'avait pas très envie de finir sa soirée complètement soul. Il regarda son frère un moment. Celui-ci ne semblait pas se sentir très bien. Lucas se doutait que cela devait être à cause qu'il n'avait rien pu faire... enfin, qu'il n'avait rien fait pour l'aider alors que les Black Wings l'emportait.

- Peut-être un peu plus tard... on sait jamais.

L'appartement semblait assez sympathique. Cela lui rappela qu'il devrait s'en trouver un lui aussi. La seule nuit qu'il avait passé à Keth s'était fini dans une chambre de bar.

- Henry écoute... pour tout à l'heure. C'est vrai que j'étais un peu vexer mais tu es mon frère et je t'adore. C'est juste que je ne comprends pas ce qui t'as pris. Je suis sûre que tu as tes raisons mais j'aimerais au moins le connaitre...

Il fixa son frère calmement attendant une réponse qui ne semblait pas venir. Lucas ferma les yeux. Ce n'était vraiment pas le moment de s'énerver...

- Si tu veux pas me le dire... tu as le droit tu sais. Je ne te l'oblige pas mais moi je me sentirais mieux après....

Henry hésitait encore, il ne voulait pas se l’avouer, il ne pouvait pas…Peut-être que s’il en parlait Lucas pourrait lui fournir une autre explication que celle qui lui sautait à l’esprit.

- J’aimerais savoir moi-même ce qui m’a pris…Je suis tellement désolé, j’aurais dû faire quelque chose mais c’était Ariel. Quand il est là je n’arrive pas à penser que…je n’arrive pas à lui faire du mal. J’ai déjà eu plusieurs fois l’occasion de le tuer mais je n’ai qu’à le regarder et j’ai l’impression de perdre tout mes moyens. Je suis un salop…même pas foutu d’agir comme je devrais le faire…même pas capable de te venir en aide…Pourtant après ce qu’il m’a fait je devrais vouloir le tuer.

Il dû prendre une pause avant de s’emporter, pour retrouver son calme.

- Je n’arrête pas d’y penser, je me pose tellement de questions depuis que je l’ai vu…Je me demande s’il n’a pas raison parfois. C’est mal, je sais mais j’y aie songé. Peut-être qu’il n’a pas tort…qu’il n’y a plus rien à espérer des gens.

Henry se tu. Il pensait avoir compris ce qui expliquait ses réactions face au Black Wing mais n’osait pas le dire è Lucas. Il avait fait tellement de connerie dans sa vie…mais celle là le dépassait et il n’aimait pas ne pas avoir le contrôle d’une situation.

Lucas écouta son frère avec attention. En l'écoutant parler, il se demandait vraiment si son frère ne serait pas devenu gai sans qu'il ne le sache. Il ne dit cependant rien. Que pouvait-il bien dire à ça et comment devrait-il réagir si ce qu'il pensait était vrai... s'était son tout de même.

- On dirait que tu es amoureux, dit-il d'un ton blagueur.

Vu la réaction de son frère, Lucas figea et le regarda un moment. Était-il vraiment... amoureux... d'Ariel... mais putain! Qu'est-ce qu'il a! Pourquoi ne pouvait-il vraiment rien faire comme les autres.

- Ho... Henry! C'est pas vrai!

Sur le coup Lucas ne fit pas attention et frappa la table de son frère qui se brisa comme s'il s'agissait d'une branche morte qu'on aurait cassé en deux. Le policier figea un moment.

- Eum... désolé... je t'en payerai une nouvelle une fois que j'aurais trouvé un endroit pour m'installer...

Il resta silencieux pendant plusieurs minutes puis fini par dire:

- Bah! Si c'est vraiment le ca... je l'accepterais mais d'après ce que j'ai lu et vu de lui, il ne veut juste te manipuler. Regard. Il s'est servit de tes émotions pour pouvoir m'atteindre... si j'étais toi, je ferais une croix dessus, même si ça risque d'être difficile... quant a moi, tu es mon ptit frère alors je peux pas vraiment te renier pour ça... mais je suis désolé, si j'ai la chance de tuer ce malade, je le ferais....

Quelqu'un frappa à la porte.

- Hey! HENRY! TU ES LÀ? JE SAIS QUE TU ES ICI! RÉPOND! JE TE JURE, JE VAIS TE FOUTRE À LA PORTE SI TU CONTINUES!

Amoureux…c’était ce qu’il ne voulait pas entendre. La vérité n’était pas bonne à entendre. Lucas ne semblait pas ravi et brisa même une table…déjà que le propriétaire ne l’appréciait pas. En faite, tout ce qui appartenait vraiment à Henry dans l’appartement c’était son sac et ce qu’il contenait. Le silence régna un moment, il avait tellement honte qu’il n’osait rien dire. Son frère se remit alors à lui parler pour lui dire ce qu’Henry savait déjà de toute façon.

- Je sais qu’il ne fait que me manipuler mais je ne peux pas m’en empêcher. Si quelqu’un pouvait le tuer…oh mon dieu…

Henry dû s’arrêter avant de dire une connerie. Si Ariel mourait…il allait sûrement mourir tôt ou tard de toute façon…mais si quelqu’un le tuait…Il devait être heureux, se dire que c’était une bonne chose. Comme s’il n’avait pas assez de problème, on frappa à la porte…c’était le proprio…Il se leva et avança lentement vers la porte qu’il ouvrit aussi lentement que possible.

- Bonjour…je…ça fait plaisir de vous voir…

- Tu ne m’as pas payé encore.

- Je sais…je vais payer…bientôt. Mais pour l’instant je ne peux pas…

- NE ME PRENDS PAS POUR UN IMBÉCILE ! JE VEUX TON ARGENT DEMAIN MATIN OU TU ES DEHORS !

- Mais je ne peux pas…je n’ai pas…

- JE M’EN FOU ! FAIS CE QUE TU VEUX MAIS C’EST LA SEULE CHANCE QUE JE TE DONNE !

Henry avait encore des problèmes d'argent on dirait... Lucas se leva et se dirigea vers la porte alors que les deux se parlaient. Le propriétaire n'était pas très sympa.

- Calmez-vous bon sang!

- Vous êtes qui vous? Et puis je m'en fiche! Demain matin Henry! oubli pas!

Il claqua la porte Lucas voulu l'ouvrir pour aller lui montrer lui qui était le plus fort mais se rappelant qu'il ne contrôlait pas vraiment ça force, il s'arrêta.

Lucas se tourna vers Henry qui avait l'air dévasté. Lucas avait vraiment pitié pour son frère et ne savait pas comment l'aider.

-Et si on laissait ça de côté et on se commandait une pizza et quelques bières! Une bonne soirée entre frère, ça te dit? On a jamais eu vraiment l'occasion d'en faire!

Avant même qu'Henry lui réponde, il prit son téléphone et commanda une grande pizza puis, lorsqu'il voulu fermer
son téléphone, celui-ci éclata dans ses mains.

- ET merde! J'en achèterais un nouveau plus résistant!

Il alla s'assoir sur le divan.

- Et puis, il m'a sembler entendre dire que tu avais du Whisky?

Lucas ne contait pas vraiment boire. Enfin, il espérait pas perdre le contrôle sur ça aussi mais il ne voyait pas vraiment comment aider son frère. Il savait par contre qu'il aimait bien les ptites soirée relax mais comme il n'était pas seul, Lucas se dit qu'il pourrait tout de même tenter de détendre l'atmosphère....