Deux policiers et un bar...ça va bien finir

Henry se retourna vers Lucas.

- Je suis assez vieux pour m’arranger tout seul. C’est pour toi que je m’inquiète, tu ne me suis pas c’est tout.

Il savait qu’il pouvait s’arranger avec Ariel mais si son frère était là, il ne pourrait pas garantir sa sécurité. En plus, il ne savait pas comment allait se terminer cette rencontre, si ça devenait personnel…

Mais il se doutait bien que ce n’était certainement pas pour de très bonnes raisons qu’Ariel voulait le voir. Et s’il avait voulu qu’il ne vienne pas seul il lui aurait sûrement déjà dit ce qu’il avait à lui dire dans la chambre de l’hôpital. L’idée que se soit une sorte de piège ne lui venait pas à l’esprit, Ariel ne lui avait fait mal qu’une fois et il ne voyait pas pourquoi il recommencerait.

En voyant que son frère tentait de lire la papier, il s’empressa de le remettre dans sa poche.

- C’est pour ta sécurité, ne viens pas.

Henry lui tourna le dos et parti. L’adresse menait à une petite maison apparemment abandonnée à quelques rues de la clinique. La porte était entre ouverte. Aucun signe de vie ne semblait venir de l’intérieur. Henry entra, il faisait si sombre qu’il devait marcher les mains devant lui pour ne pas trébucher.

Lucas soupira puis avant que son frère ne parte il lui lança:

- Très bien! Mais promet moi de faire attention à toi. Je n'aime vraiment pas cette histoire...

Il fit mine de tourné le dos mais dès que Henry tourna une rue. Le policier vérifia si son révolver était charger et dirigea vers l'endroit ou Henry était aller. Il se trouva devant une petite maison qui semblait être abandonnée depuis longtemps. Le policier vit que la porte était ouvert. Il s'approcha d'une fenêtre mais n'y voyait rien.

- Merde...

Il ne pouvait pas vraiment rentrer dans la maison. Il remarqua alors une ranger de buisson tout proche de l'entré. Il si camoufla et sortit de sa poche un petit appareil qu'il avait toujours avec lui et le mit dans son oreille. Tout les sons autour de lui s'amplifia. Ce n'était pas la meilleure chose pour quelqu'un qui avait un mal de tête atroce mais il n'avait pas le choix.

* Alors Henry, dans quel merdier t'es-tu encore fourré? *

C’était étrangement silencieux. Une lumière finit par s’allumer et Henry eut le réflexe de s’y diriger. La pièce se trouvait être celle dont les fenêtres, qui étaient cachées par de lourd rideaux noirs et poussiéreux, étaient juste au-dessus de la cachette de Lucas, il avait eu de la chance. Il n’y avait que deux chaises dans le peu que la faible lumière révélait. Quelqu’un était assis sur l’un d’elle.

- Tu es à l’heure, c’est bien.

- Qu’est-ce que tu veux ?

- Doucement, prends la peine de t’asseoir.

Il sentit quelqu’un l’attraper par les épaules et le forcer à s’asseoir. Henry tenta de se lever immédiatement mais on l’avait attaché. Ça ne sentait vraiment pas bon cette histoire là.

- J’ai été patient, Henry. Mais j’en ai assez, tu vas finir par faire ce que je te dis.

- Patient ? On se connaît…

Henry reçu un coup dans le ventre qui le força à se terre.

- On se connaît un peu trop bien. Je t’ai donné le temps de réfléchir, alors je te le redemande pour la dernière fois. Vas-tu te joindre à moi ?

Il n’eut pas le temps de parler qu’il reçu un autre coup.

- Navré pour la méthode mais tu n’avais pas l’air d’avoir bien réfléchi à ta réponse, je veux juste éviter que tu dises une bêtise. J’en profite aussi pour te faire remarquer qu’avec ta main, ils te prendront tous pour un traître de toute façon. Je t’écoute.

- Je suis un policier.

Cette fois c’est au visage qu’il fut frappé et il en fut légèrement sonné. Son nez commença à saigné, le coup avait été plutôt violent.

- Ça n’empêche rien, je ne te demande pas de renoncer à ton travail, juste d’accepter certaines petites choses que je pourrais te demander. Évidemment, certaines récompenses pourraient être possible, si tu les mérite.

- Jamais ! Ja…

Ce n’était pas un coup qui l’avait fait taire cette fois. Ariel l’embrassait. L’effet fut instantané, Henry se senti faiblir. Le Black Wing recula, disons qu’il n’appréciait pas autant qu’Henry.

- J’espère que tu seras plus raisonnable.

- Ar…Ariel…je ne dois pas…je…non…

- Je suis désolé. Tu ne me laisses pas le choix.

Ariel s’éloigna lentement. Henry ne comprenait pas ce qui se passait, la lumière s’éteignit. Il ressentit soudainement une violente douleur au pied et se mit à crier, on l’en empêcha rapidement en lui enfonçant quelque chose dans la bouche. Il ne savait pas ce qu’on lui faisait mais les coups semblaient venir de tous les côtés. Pourquoi est-ce qu’il lui faisait ça ? Mais à quoi est-ce qu’il s’attendait ! C’était le chef des Black Wings…ça devait être une erreur…

Lucas écouta la conversation avec rage. Ce salaud d'Ariel essayait de prendre Henry dans son clan. Il n'était pas question qu'il le laisse faire comme ça. Le policer évalua qu'ils étaient dans la sale juste à côté de lui. Sans attendre d'avantage, il brisa la fenêtre avec une roche et entra dans la sale. Il tira sur l'homme qui était le plus proche de son frère alors qu'il remarqua un autre Black Wings dans la sale.

- Si j'étais toi, je m'éloignerais de lui!

Le Black Wings recula avec un large sourire sur les lèvres. Lucas s'approcha de son frère sans quitter l'homme des yeux.

- Je te l'avais dit que j'aurais du t'accompagner! Toi bouge pas!

Il se pencha pour détacher Henry mais il sentit une douleur atroce aux côtes. Il prit tout de même le temps de détacher les mains de son frère.

* Merde... c'est pas le moment *

Le Black Wings le remarqua et il semblait encore plus amuser.

- On dirait que ça à marcher! Bravo Henry!

- De quoi il parle?

- Tu le verras bien assez vite!

- Arrête ton petit jeu! Couche toi par terre!

L'homme obéis alors que Lucas s'approcha de pour lui passer les menottes.

Ariel n’était pas allé très loin, tout avait été prévu et tout avait très bien fonctionné. Lucas était même très bien placé, alors qu’il passait les menottes à l’un de ses hommes. Ariel se glissa derrière lui et colla le canon d’un revolver contre sa tête.

- C’est un plaisir de vous revoir. Messieurs, si vous voulez bien vous occuper de notre invité.

Deux autres Black Wings entrèrent dans la pièce et attrapèrent Lucas. Henry était sous le choc, qu’est-ce qui se passait ? Ariel s’approcha de lui.

- Tu as fais du bon travail.

À n’importe quel moment, Henry aurait pu se lever et tenter de faire quelque chose pour venir en aide à Lucas mais il n’en fit rien. Le regard d’Ariel le faisait figer sur place alors que son cœur battait la chamade. Mais pourquoi est-ce qu’il se sentait ainsi ? Ce n’était pas sensé, il aurait dû être en train de lui faire éclater la tête.

- Je te souhaites une bonne soirée.

Ariel lui tira alors une balle dans le pied gauche. Henry ne pu s’empêcher de crier.

- Navré…pas vraiment en faite mais c’est pour éviter que tu ne fasses une bêtise.

Les Black Wings partirent en amenant Lucas. Ariel les suivait de près. Henry se retrouva seul dans le noir. Il tenta de se lever mais son pied lui faisait affreusement mal. Il se mit à repenser à ce qu’ils lui avaient fait, il s’en était sorti mais Lucas lui ? Henry réussit à se lever, la douleur était supportable, il fallait qu’il aide son frère, c’était de sa faute…encore.

Henry s’apprêtait à partir lorsqu’il entendit un bruit, quelqu’un venait d’entrer. Il n’avait aucune idée de qui c’était mais s’en foutait bien. Il avait plus important à faire.

- Je n’ai pas le temps, je dois aller chercher mon frère.

Il fit quelques pas mais du s’arrêter à cause de son pied. Ariel avait eu une bonne idée en le tirant dans le pied, ça le ralentissait pas mal. Henry se laissa tomber sur le sol, il ne pouvait pas continuer comme ça.

- Tant qu’à être là, pouvez-vous vous rendre utile ? Avez-vous des pinces, un couteau, quelque chose du genre ?

Ça ne risquait pas d’être très plaisant mais il n’avait pas trop le choix de le faire. Henry était loin de se douter qu’il se trouvait devant celui qu’il était parti arrêter ce matin là avec son frère.

- Ce foutu Ariel…l’hôpital est loin ?

Il n’avait pas de temps à perdre mais il fallait qu’il se débarrasse de cette foutu balle, à main nu ce n’était pas une mince affaire.

Il se serait bien arrangé tout seul mais Olbreo était déjà en train d’essayer d’enlever la balle. Henry serrait les dents, ça faisait mal mais il avait déjà enduré pire. Mais lorsqu’il mentionna Ariel, l’autre fit un geste un peu trop brusque et Henry laissa échapper un grognement alors que le sang se mit à couler. Ça finit par s’arrêter. Henry se leva, c’était déjà moins pire. Il ne pouvait pas s’affliger là-dessus.

Ariel, sadique ? Sûrement un peu, mais est-ce que c’était si mauvais que ça ? Putain ! C’était le méchant, il fallait qu’il le voit comme ça, il avait déjà causé assez de problèmes à son frère en étant incapable de le frapper ou de lui tirer dessus. Il trouva un peu étrange de se faire prendre par la main mais ce n’était pas si important que ça. Il se contenta de suivre le parfait inconnu en se disant qu’il pourrait bien l’aider.

Il espérait ne pas arriver trop tard mais avait très peu d’espoir là-dessus, Ariel n’allait sûrement pas perdre son temps. Tout ce qu’il voulait c’était retrouver Lucas vivant même s’il ignorait s’il allait être encore capable de le regarder en face. C’était de sa faute, il n’avait rien fait pour le défendre.