Un mendiant de plus

Ariel était à la recherche de cette fille qui avait déjà filée des labo, grave erreur de la laisser aller. Il l’avait retrouvé en surveillant Henry et l’avait suivi un moment, il savait maintenant exactement où la trouver. En arrivant au bar de danseuse il senti un frisson lui parcourir l’échine, il avait cru apercevoir quelqu’un, une vieille connaissance. Ça ne devait pas être lui, c’était impossible. Le Black Wing entra, ce n’était pas le genre d’endroit qu’il appréciait mais il fallait bien y entrer pour trouver Mona. Il ne fut pas déçu, elle était là, il ne pouvait pas la manquer ! Il alla s’asseoir dans un coin, attendant de pouvoir lui parler et ne voulant pas courir le risque d’être reconnu.

Lorsqu’elle avait presque terminé, Ariel se faufila jusqu’à la porte qui menait à l’endroit où elle devrait aller pour se changer avant de partir. Il n’eut pas de mal à entrer, c’était un Black Wing qui gardait la porte. Une fois là, il attendit appuyé contre un mur. Lorsqu’elle entre, il lui sourit.

- C’est un plaisir de vous revoir.

Elle ne pouvait plus vraiment sortir, pas tant qu’il ne l’aurait pas décidé. Ariel se cacha les yeux, ça le dégoûtait vraiment.

- Mais je vous en prie couvrez-vous!

- Non, je ne suis pas ici pour…ce genre de choses.

Il allait finir par se faire vomir à force d’en parler. Il avait déjà dû s’écœurer avec Henry il ne comptait pas répéter ça.

- Navré, c’est tout à fait inapproprié de ma part d’arriver ici sans me présenter, Ariel Autumn, chef des Black Wings. Si je suis ici c’est pour une proposition. Je vous donne le choix, vous nous rejoignez ou vous mourrez.

Ariel était prudent, la main sur son couteau juste au cas où elle tenterait quelque chose d’idiot. Pourquoi Ariel prenait-il la peine de se déplacer pour recruter de nouveaux membres ? Et bien parce que le travail n’est jamais aussi bien fait que par soi-même. Il était près du but avec Henry mais voulait que ce soit moins long et compliqué avec celle-là. Disons que parfois il se permettait de s’amuser un peu à torturer les esprits mais d’autres fois il ne voulait pas perdre son temps et voulait des résultats concrets.

- Réfléchissez, après tout, votre ami est déjà de mon côté, ce serait simple de le rejoindre, non ?

- Police, on s’en fiche bien. Ça n’a pas empêché Henry de choisir son camp.

C’était un petit mensonge mais Mona n’avait aucun moyen de le savoir. Et puis, ce n’était qu’une question de temps avant qu’Henry ne se joigne à lui.

- Et faites attention à ce que vous dites, ce n’est pas un clan d’assassins, la preuve, vous êtes encore vivante. Soyons honnête, tous les tuer ne changeraient pas grand-chose et ça serait beaucoup plus facile si je voulais faire ça d’utiliser une bombe ou quelque chose du genre.

Ariel s’amusait, même si ça lui semblait un peu facile de lui jouer dans la tête. Il aurait aimé que Mona soit un peu plus forte, au moins, ce serait un travail vite fait bien fait et il pourrait passer à autre chose après. Comme vérifier si il avait rêvé avant d’entrer dans le bar ou si il avait réellement de sérieux problèmes.

- En échange ? Je vous laisse la vie et vous contribuerez à rendre l’humanité meilleure.

Ça avait marché. Il n’avait eu qu’à parler d’Henry pour que sa fonctionne. Il ne fallait pas par contre qu’elle se rende compte qu’il n’était pas encore dans le clan.

- Et puis, ça donne toujours une occasion de se venger de tout ceux qui vous on fait suer. De toute cette vermine qui traîne dans ce bar. En plus, danseuse ça ne doit pas être un travail très agréable, mais ça s’arrange ça aussi.

Si ça pouvait lui assurer sa fidelité, il pouvait bien s’assurer de réussir à la faire vivre sans qu’elle n’ait besoin de ce travail minable ou si elle voulait continuer, elle aurait la meilleure des protections imaginable. Ariel était près à beaucoup de chose pour s’assurer la fidélité de certains membres

- Faites comme vous voulez, mais disons que ça ne serait pas prudent de se présenter à l’hôpital avec une réponse négative. Si c’est ce que vous faites, ce ne sera peut-être pas sur vous que le malheur va s’abattre.

Il adorait faire ça, menacer les proches des gens, leurs amis, ceux à qui ils tenaient. C’était souvent très efficace.

- J’espère que vous réfléchirez bien, au plaisir de vous voir demain.

Ariel alla frapper à la porte et elle s’ouvrit. Il sorti et se faufila dans la foule pour retourner se fondre dans l’ombre et dans la sécurité pour mener sa petite enquête.

Ariel était de très mauvaise humeur se matin là. Il n’avait pas dormis de la nuit, envoyant ses généraux aux quatre coins de la ville. L’un d’eux était venu confirmer ses craintes, il était à Keth. Il fallait à tout prix qu’il se débarrasse de lui. Il fut donc content de voir Mona.

- Parfait, j’ai justement une petite mission à vous faire accomplir. Question que vous me prouviez votre valeur.

En faite, si son cher ami était toujours dans la même forme elle risquait d’avoir beaucoup de mal à réussir. Un garde lui apporta un dossier, l’un de ceux qu’il avait justement obtenu du poste de police grâce à un traitre. Il l’ouvrit et montra une photo à Mona.

- Nathanaël Crane, plus connu sous le nom de Sven. Il doit disparaitre le plus rapidement possible. J’espère que vous serez à la hauteur, mes hommes l’ont vu se promener dans la ville, vous ne devriez pas avoir trop de mal à le trouver. Prenez soin de garder la tête sur les épaules.

Le véritable nom de Sven ne figurait pas dans le dossier, Ariel le tirait de sa connaissance personnelle. Il se retourna et parti, laissant Mona avec le garde et le dossier. Au pire, il enverrait d’autres personnes si elle échouait…il avait bien le temps…

Une jolie soirée dans le fond. Un viol, au moins la fille ne pouvait pas se plaindre, c’est difficile d’aller chercher la police lorsque l’on a plus sa tête. Sven n’avait pas réussit à se trouver un repaire, il avait passé la nuit dehors à errer, sans réaliser qu’on le cherchait dans toute la ville, mais ce n’étaient pas les policiers qui le cherchaient, ceux-ci le croyaient mort quelque part dans le désert. Il en fallait plus que ça pour venir à bout de lui. Mais ça ne durerait pas, avec l’augmentation de décapitation dans cette ville on finirait par faire le lien avec lui.

Il errait sans but, mais cette ville commençait à lui sembler familière, il avait l’impression d’être déjà venu. Certains coins de rues, il cru les avoir déjà vu. Il ne s’inquiéta pas avec ça, ça devait être son esprit qui lui jouait des tours. Il prenait une pause dans une ruelle lorsqu’il vit Mona approcher. Nathanaël était sur ses gardes, son couteau était toujours à porter de main. Peut-être qu’elle avait été gentille une fois mais ça ne prouvait rien.

*Encore elle, elle le cherche vraiment.*

Sven regarda autour, personne en vu. Mais il fallait un peu de subtilité, sinon ce n’était pas amusant et il avait amplement le temps de rendre le tout plaisant cette fois. En s’approchant d’elle, il ne dit rien, mais un sourire plutôt inquiétant se dessinait sur son visage

Sven cessa de se méfier, elle voulait marcher, très bien, tant qu’elle n’allait pas trop loin et qu’il pouvait s’amuser sans se faire déranger.

Des conseils ? C’était quoi la blague. D’un autre côté elle l’éloignait de la ruelle où il aurait eu la paix. Il y avait peut-être bien un moyen de la ramener là. Sven l’écouta quand-même, attendant de trouver une bonne occasion. Mona n’était pas très subtile et Nathanaël était loin d’être idiot. C’était peut-être le moyen qu’il attendait. Il s’arrêta de marcher et la regarda un moment puis lui attrapa le bras comme il l’avait fait la première fois mais cette fois il l’attira vers lui pour l’embrasser. Sven en profita pour l’attirer dans la ruelle de nouveau. Tandis que d’une main il tenait toujours Mona, il alla prendre son couteau de l’autre. Il avait déjà violer quelqu’un, ça lui suffisait, elle aurait de la chance sur ce côté-là. Il prit tout de même son temps, la laissant ne pas se méfier, gardant son couteau à sa ceinture, attendant le bon moment pour frapper.