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L'arrivée du maître

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Message  Edward Mer 10 Aoû - 0:20

La roulotte n’avait pas fait long feu. Edward, contrairement à ce qu’on aurait pu croire de lui, ne mit pas de temps à tout organiser afin de rétablir un quartier général pour les Black Wings. Après tout, à ses heures il savait être tout un chef. Chaque détail du nouveau campement avait été pensé et l’endroit était devenu beaucoup plus vivable. Les conditions finirent même par devenir meilleures que dans certaines sections de l’ancien hôpital. Le nouveau campement n’était pas centralisé et se répandait à travers la forêt en divers avant-postes pour assurer une surveillance constante des sentiers et de la ville. Les gens avaient cru être sauvé en voyant l’hôpital s’écrouler, mais ils s’étaient lourdement trompé et ne tarderaient pas à s’en rendre compte. Edward ne dormait plus depuis de nombreux jours, et personne ne l’avait vu manger depuis des semaines, pourtant il était dans la meilleure des formes, c’était à ni rien comprendre. Il ne restait que les laboratoires à reconstruire, ceux-ci n’avaient pas été la priorité du chef et s’était même les scientifiques qui avaient dû longuement insister pour les obtenir. Tout semblait changer et plusieurs se demandaient bien ce qu’ils allaient devenir.

- Impressionnant, mais je m’ennuie. Tu pourrais bien m’apporter quelques pauvres petits innocents.

- Ils ne sont pas encore prêt.

- Et depuis quand tu décides ça petit ? Tu es à moi alors tu obéis. L’école c’était un bon coup, mais ça fait très longtemps, tu vas devoir trouver quelque chose et vite avant que je ne perde patience.

- Le bon vieux sacrifice de la vierge qui hurle et supplie ?

- Ne joue pas à ça avec moi. Tien, amuse toi un peu, et montre leur donc que tu n’es plus ce sal morveux.

Edward regarda la dague entre ses mains. Elle semblait translucide, contenant un liquide étrange semblant être du magma. Pourtant, la lame était aussi glacial que de l’acier, qu’était-ce alors ? Il la rangea à sa ceinture.

*Assez perdu de temps, vous avez entendu le patron.*

*C’est l’heure de faire couler un peu de sang*

*Tu es quoi ? Un primate ? Soyons, un peu plus sophistiqué, pourquoi se salir les mains ?*

Autant Edward avait changé, autant les voix avaient fait de même. L’équilibre avait été atteins entre le stratège, le meurtrier, le cannibale et l’animal. Ed était finalement prêt, l’esprit primant sur les impulsions, quoique part moment il subsistait encore quelques pulsions inassouvissables.

Il sortit de son repère, une chambre banale qu’il s’était fait construire pour être à l’abri de la pluie, et parti vérifier les travaux du forgeron et de l’armurier. Les armes à feu et les armes blanches étaient essentielles. Il continua ensuite en gravissant le sentier menant jusqu’au sommet de la falaise et contempla la ville qui se réveillait lentement, croyant se tirer des ténèbres alors que le soleil luisait à l’horizon. Le soleil, une énorme boule de feu, la destruction. Le jour ou la nuit, tout serait pareil. Après tout, il fait toujours clair parmi les flammes de l’Enfer.

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Message  Edward Jeu 11 Aoû - 21:44

Alors que le regard d’Edward se portait sur la ville, un homme arriva derrière lui. Ils demeurèrent à une bonne distance l’un de l’autre, question de respect, entre autre.

- L’avant-poste du sud vient d’être terminé.

- Beau travail.

- Je ne fais que suivre les ordres.

C’était l’une des rares personnes avec qui Ed arrivait à s’entendre. En faite, personne ne comprenait vraiment comment Jack faisait afin de pouvoir discuter calmement avec le chef mais c’était un jeune garçon qui avait se lier à son patron et devenir son bras droit. Il semblait pourtant bien différent d’Edward.
L'arrivée du maître 26485210

- Prochaine étape ?

- Je suis d’avis qu’il faudrait perfectionner les nouvelles installations du laboratoire.

- Ces expériences ne m’intéressent plus.

- Pourtant elles peuvent s’avérer plutôt pratique Ed.

Oui, il avait bien dit Ed, et il était le seul à pouvoir le faire sans risquer de se faire tuer.

- Je m’ennuie ici…si tu descendais nous chercher un peu de sang frais.

- Le maître se tanne ?

- Chut, tu viendras me rejoindre dans ma chambre à ton retour.

Jack eut un sourire et disparut. En faite, il s’évapora, laissant son corps se transformer en eau avant d’élever sa température, tout ça en quelques secondes.
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Message  Edward Mar 16 Aoû - 16:59

- Surveille le, il me déçoit beaucoup dernièrement.

- Ce n’est qu’un humain maître, je croyais pourtant qu’après Ariel vous seriez être plus raisonnable.

- Et depuis quand défends-tu un simple humain ?

- C’est quelqu’un que j’estime tout simplement et il nous a déjà prouvé par le passé qu’il était efficace.

- Ariel l’était aussi…

- Edward peu l’être encore maître. Et songez au fait que si vous vous en débarrasser il faudra bien le remplacer.

- Par toi évidemment.

- Les Black Wings ne m’intéressent pas.

- Et si c’est un ordre ?

- Vous tenez déjà ma vie, mon corps et mon âme, que pourriez vous faire de plus ?

- Oh, je sais me montrer imaginatif mais ça demande trop d’efforts…je lui laisse une autre chance, rien de plus.

Jack posa un genou à terre en s’inclinant, attendant de se retrouver entièrement plongé dans le noir pour se relever et sortir de la grotte sans difficulté. Il alla trouver Edward dans la cabane en bois qui lui servait de chambre. Ed était assis à étudier les plans de la ville posé sur une grande table qui prenait beaucoup trop de place dans la pièce.

- Alors Ed, quoi de neuf ?

- Je réfléchis…

- Et ils sont combien là-dedans à réfléchir ?

*Qu’est-ce qu’il veut…*

*Depuis quand monsieur est-il méfiant ?*

- Tu as fait ce que je t’ai demandé ?

- J’ai amené quelques personnes de la ville, je les ai mis dans la fosse…c’est d’ailleurs très efficace, beaucoup plus que les vieux cachots.

- Qu’est-ce que tu viens faire ici ?

- Tu m’as dit de passer.

- Ah bon…je n’ai pas envi de coucher avec toi alors va-t-en.

- On couche pas ensemble voyons…ça va ? Tu as l’air plus…confus que d’habitude

- Je cherche quoi faire…peut-être empoisonner l’eau…mais ce n’est pas distrayant…

- On a fait l’école, pourquoi pas la garderie maintenant ?
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Message  Edward Sam 11 Aoû - 14:23

Bien caché dans sa tanière au cœur de la forêt bordant l’ouest de Keth, le monstre attendait. Il guettait une prochaine victime pour tenter d’assouvir sa soif de sang, de chaire et de chaleur. Laissé à lui-même, il tremblait dans cette cellule qui lui servait de chambre. On lui avait proposé d’y mettre un lit pour un minimum de confort mais il avait refusé. Quelque chose en lui était habitué à la sensation glaciale du sol en bois et aux échardes s’enfonçant dans sa peau ça lui semblait rassurant. Edward avait bien changé depuis son jeune âge, mais certaines choses semblaient demeurées imprégnées en lui comme un bouclier protégeant le peu qui lui restait du parasite qui le rongeait depuis 17 ans. Plus les années passaient, plus la réalité devenait flou à ses yeux. Il ne vivait plus que pour cette quête de satiété si on pouvait appeler ça vivre. Ses moments de lucidité n’étaient pas vraiment les siens. Edward avait perdu la tête, d’autres que lui avaient pris le contrôle. Dans le silence de la nuit, rompu occasionnellement par les hurlements de pauvres victimes dont on tranchait la peau en lambeau avant de plonger la chaire à vif dans de l’alcool, Edward était recroquevillé sur le sol épineux. Le regard vide fixé droit devant lui. Il ne se souvenait plus de l’orphelinat, de son père, des tests, d’Ariel, de Zarkan…Il ne se rappelait plus de toutes ces choses qui avaient marqué sa vie mais ressentait bien le vide que ces oublies avaient causé en lui…

Pourtant, Edward aurait pu connaître un destin bien différent car à sa naissance, il n’était différent d’aucun autre bébé. Il vit le jour au fond d’une ruelle en donnant par le fait même la mort à sa mère. Un début annonciateur des malheurs qui s’abattraient autour de ce petit être. Il eu la chance, ou la malchance, de ne pas être dévoré par les chiens errants que l’odeur du sang frais avait pourtant attirés. À croire que quelqu’un ou quelque chose le protégeait déjà, force est de constaté que ceux qui nous protège ne nous veule pas toujours que du bien. Le bébé presque mort de faim fut découvert entre les jambes ensanglantées de sa mère par un jeune couple prenant une marche bien loin de l’infernale cité dont ils ignoraient même tout de l’existence. Edward fut ainsi sauvé et trouva une place dans un foyer aimant. Le bonheur fut de courte durée. Trois jours après l’arrivé du poupon, la maison du jeune couple brûla de la cave au grenier. Dans les décombres, un seul survivant, intact et chétif, le bébé qui avait apporté le malheur et la peine à une famille si heureuse. Il fit ainsi son premier passage à l’orphelinat. Son sordide protecteur ne tarda pas à mettre le diable sur ses traces. C’est ainsi que trois jours après son arrivé, Edward fut retrouvé par son père. Un brillant homme de science vivant confortablement dans une charmante petite ville, que demander de plus ? Et l’homme parti avec son fils. Il aurait été facile de s’attendre à ce que le petit être trouve le bonheur chez son parent. Au début, tout se passait bien, le bambin était chéri par de nombreuses personnes en blouses blanches. Ces quatre années furent sans aucun doute les plus belles de toute sa vie. Mais un jour, une femme le pris par la main et le sorti de sa jolie chambrette pleine de jouet et lui fit descendre les marches. Il se retrouva dans une nouvelle chambre. Devant lui se dressait un trône énorme parcouru de fils colorés. On l’aida à s’asseoir et les fils furent relier à ses bras, ses jambes, son torse et sa tête. Quand la porte se referma et que l’enfant se retrouva dans le noir le plus total, une petite voix effrayé se fit entendre dans la pièce.


- Papa ?

Une sensation de picotement commença alors à se faire ressentir aux endroits où les fils touchaient sa peau avant de se transformer en brûlure. Edward eu alors l’impression qu’on lui transperçait le corps d’un milliers d’aiguilles chauffées à blanc et se mit à hurler.

- Papa ! Papa !

Dans ce jeune esprit, la lune succéda au soleil nombre de fois dans cette éternité de douleur. En réalité, à peine cinq minutes s’étaient écoulées avant que l’on ouvre la porte et qu’on lui retire ces fils qui malgré leurs couleurs chatoyantes n’attiraient plus le jeune garçon. On le ramena dans une chambre bien différente, sans fenêtre mais avec un grand miroir derrière lequel les chemises blanches l’observaient. Dans les premières années, Edward revoyait la chaise à tous les jours, à l’âge de six ans, il était simplement terrifié aussitôt que la porte de sa chambre s’ouvrait. Entre les traitements, il demeurait dans cette petite pièce sombre à jouer avec l’ourson en peluche qu’on lui avait laissé. Quand il croyait le soir venu ou que la fatigue était si grande qu’il ne tenait plus debout, l’enfant se couchait dans son lit aux barreaux noirs et serrait son seul compagnon contre son cœur avant de sombrer dans le sommeil et voyager dans le pays des rêves où il était enfin loin de la douleur quotidienne. Après quelques séances, Edward s’aperçu que quelque chose en lui avait changé. Une journée, alors qu’il se blottissait dans son lit, quelque chose le garda éveillé.

*Ed ?*

- Papa ?

*Non Edward*

- Qui parle ?

*Un ami*

Au fil des années, les sessions s’intensifièrent et devinrent de plus en plus fréquente alors que la voix qu’il entendait devenait de plus en plus présente et insistante. Si bien que quand il atteignit l’âge de 17 ans, il se retrouvait sur la chaise environ cinq fois par jour. La douleur ne s’atténuait jamais mais Edward pouvait se consoler entre chaque séance grâce à son ourson usé par tout l’amour que ce gamin lui donnait depuis si longtemps.

- Ils nous ont fait du mal…Tu as raison, il faut attendre, papa va nous sortir d’ici…On va retourner à la maison.

Il gardait toujours espoir que son père n’était pas impliqué. Mais son illusion se brisa quand il aperçu ceux qui se tenaient derrière le miroir. Il se senti trahi et la rancune se mit à croitre dans son cœur. Des larmes amers coulèrent sur ses joues alors qu’on revint le chercher pour le ramener sur la chaise. Il ne tenta même plus de résister, tout espoir c’était envolé. En revenant dans la chambre, il ne bougea plus.

*Chut, je suis là, je ne t’abandonnerais jamais moi. Je vais t’aider Edward, laisse moi t’aider à leur montrer comment ils t’ont fait mal.*

La spirale infernale s’est enclenchée quand la porte s’est ouverte pour laisser passer un homme qui venait vérifié son état puisqu’il ne bougeait plus depuis un moment. L’homme ne sorti jamais de la pièce et fut retrouvé en pièces détachées. Il en manquait même quelques unes et la bouche ensanglantée de l’adolescent laissait entrevoir une sordide réalité. Edward fut alors surveillé étroitement. Un jour, la porte s’ouvrit sur un homme qu’il n’avait jamais vu auparavant et qui portait un long objet métallique au bout encore fumant.

- Enfin, lève toi, tu viens avec moi.

Il s’attendait à retourner sur la chaise comme à chaque fois mais ce fut différent. L’homme n’était pas seul. Plusieurs autres personnes étaient comme lui avec ses étranges bâtons métalliques. Ils lui firent monter les marches qui l’avaient d’abord mené en enfer. Il fit alors face à une chose qu’il n’avait pas vu depuis une dizaine d’années, le soleil. Brillant, lumineux, trônant dans le ciel dans toute sa splendeur. Il n’eut pas beaucoup de temps pour le contemplé. Aveuglé par son éclat, il ne vit pas le chemin que lui fit prendre jusqu’à ce qu’il se retrouve dans un bâtiment. L’homme qui était entré dans sa chambre l’emmena dans une autre pièce et posa son bâton métallique.

- Tu es Edward ?

- Oui...et toi?

- Appel moi Ariel. Tu vas rester ici avec moi, loin de ces gens qui t’ont fait du mal, d’accord ?

- D’accord Ariel.

La suite de l’histoire est déjà chose connue. Et voilà que cet adorable enfant était devenu un véritable monstre. Dans sa petite cabane, il profitait de ses moments de solitude pour se reposer, déconnecté complètement, réfléchissant à la proposition de son « bras droit ». C’était trop évident, il fallait quelque chose de nouveau. Un douce bruine caressa sa joue et Jack se matérialisa à ses côtés.

- Ed mon petit.

- J’ai mal…

- Je le sais, approche.

Edward se redressa pour se trainer auprès de la personne qui lui apportait un peu de réconfort. Jack l’embrassa tendrement. Ils étaient très proche, pourtant ils n’avaient jamais eux de rapports intimes ensemble.

- Le maitre n’est pas content, il va falloir que tu travailles plus fort, je ne veux pas te perdre dans une de ses crises de colères. Ne fais pas cette tête Ed…

Jack était au service du maitre, rien de plus. Il n’avait ce corps que pour ça mais son âme qui appartenait au maitre aurait voulu pouvoir sauver Edward. Il savait que ce n’était qu’une question de temps. Il laissa donc l’homme aussi fragile qu’un enfant en faite se blottir dans ses bras mais le sentit rapidement se raidir avant qu’il se distance.

- Il faut les tuer…

- Qui ça ?

- Tous…ils le méritent.

- Tu n’y arriveras pas.

- Je veux les avoir et je les aurais ! Pas question qu’ils s’en tirent. Jack, fais venir ces imbéciles.

- Il faudrait réfléchir à un plan plus clair, à qui veux-tu t’attaquer ?

- Je…

- Edric et Henry, tu sais qu’ils ont des enfants maintenant.

- Biensur que je le sais…il a Phil, il s’est échappé.

- Je t’avais prévenu, il fallait le tuer tout de suite.

- Je croyais qu’il nous rejoindrait…mais c’est sa faute….à elle…

- Oui c’est ça, parfait, nous savons à qui nous en prendre maintenant.

- Oui mais comment parvenir à l'atteindre? Il faudrait l'éloigner lui.

- Je m'en charge mon petit.

On frappa alors à la porte de la cabane. Heureusement, grâce à Jack, Edward s'était ressaisi. Le bras droit du chef se releva rapidement et se volatilisa dans une fine bruine. Ed se leva avant de dire de la façon la plus sympathique qu'il était capable alors d'employer:

- QUOI ENCORE?!?

Le Black Wing entra et exposa un sérieux problème à son chef. Des policiers avaient été vu dans la forêt, ils étaient donc en train de quadriller la zone et ne tarderaient pas à les trouver. Ce n'était pas vraiment un grand danger mais Edward préférait tout de même éviter de révéler ses positions, pas sexuelles, à ses adversaires. Le meurtre s'était bien mais il fallait quand même protéger ses arrières pour être certains de ne pas avoir de mauvaise surprise. Malgré son état, alors qu'il n'avait aucun contrôle sur son propre corps, il tenait quand même toujours à la vie et son instinct le poussait parfois à agir prudemment. Son état mental était plutôt complexe à saisir, il semblait changé selon les gens qui se trouvaient autour de lui mais rien n'allait en s'améliorant.

- Oh, nous allons les distraire un peu, ils doivent s'ennuyer les pauvres pour prendre le temps de se promener dans les bois. Où en sont nos statistiques? En baisse. Il faudra travailler plus fort pour les occuper. Le bon vieux coup de la bombe peut-être, qu'en pensez-vous? Ils vont s'y attendre. Évidemment. Bon très bien, trouvez une idée si vous êtes si talentueux!

Il était fréquent qu'Edward se parle à lui même, mais s'était bien la première fois qu'il se répondait ainsi. Le Black Wing resta surpris un moment mais tenta de ne pas le montrer afin d'éviter les ennuis.

Pendant ce temps, dans un lieu sombre et humide, Jack avait réussi à contacter le maître qui était loin d'être ravi de se trouver dérangé par son esclave. Un genou en terre, Jack garda les yeux baissés. Il ignorait exactement à quoi il faisait face et savait que parfois un simple regard pouvait être dangereux. Il ne le voyait pas mais pouvait le sentir. L'air était chaud et moite et une profonde respiration de bête semblait venir de tout les côtés, il avait l'impression de se retrouver dans la gueule d'un monstre immense qui se moquait de lui en ne l'avalant pas d'un coup.


- Navré de vous déranger dans votre œuvre mon maître.

- Qu'est-ce que tu veux encore? Parle, je n'ai pas toute la journée.

Jack savait bien que ce n'était qu'un jeu de mot, le maître n'en avait que faire des jours ou des nuits. Le rire lugubre qui secoua la caverne lui confirma ce qu'il pensait.

- Je dois vous parler d'Edward.

- Encore? Il semble devenir ton sujet de conversation préféré.

- Il aura besoin de votre aide mon seigneur. Les voix que vous avez brillamment choisis pour le guider deviennent trop puissantes.

- Comment peuvent-elles être trop puissantes?

- Il n'aura bientôt plus aucun contrôle. Son âme sera complètement dissoute. Ce ne sera plus qu'une coquille vide pour ces êtres.

- Et alors?

- À quoi pourra-t-il vous servir alors? Il n'obéira même plus. Vous savez comme moi qu'il sera complètement hors de contrôle sauf si les voix s'entendent ce qui ne durera jamais bien longtemps. Il deviendra un véritable champ de bataille jusqu'à tomber en morceaux.

- Que veux-tu que ça me fasse?

- À toute fin pratique il vous faudra alors un nouveau chef et...

- Nous en avons déjà discuté.

- Il pourrait encore vous être très utiles pourtant.

- C'est un minable petit humain qui n'arriverait à rien sans le cadeau que nous lui avons fait.

- Nous? Pourtant jamais je n'ai...

- Erzeth, j'ai dit nous.

- Bien maître.

- Il a une mauvaise influence sur toi. Si tu avais un cœur je jurerais qu'il se serait mit à battre pour ce vermisseau. Ne répond pas. Je ne fais que te prévenir. Je fais ce que je veux de cet homme et s'il me lasse je m'en débarrasserais.

- Il a beaucoup de potentiel pourtant maître. Il suffirait que vous diminuiez votre emprise sur...

- Et lui laisser de la liberté? Alors nous le perdrions et je serais contrains de le tuer pour de bon, si c'est ce que tu veux je peux le faire tout de suite et nous éviter toute cette discussion inutile.

- Mais vous n'avez personne pour prendre sa place, qui sera capable de le faire? Vous avez tenté de travailler avec la descendance de...

- Ce n'est pas encore une cause perdue, je l'aurai si je veux.

- Le fait est que vous n'avez pour l'instant personne à mettre à sa place. Il vaudrait donc mieux l'économiser ne serait-ce qu'un peu.

- Tes sentiments m'importent peu Erzeth, tu obéis et si un jour je te disais de l'achever tu devras le faire. Tu devras peut-être même le remplacer.

- Je sais que vous pourriez m'y obliger mais n'est-il pas mieux de placer un humain à ce poste, c'est ce que vous avez toujours fait.

- Oui, ils sont manipulables certes mais tu es nettement plus obéissant.

- Mais je serais certainement beaucoup moins talentueux qu'Ariel ne l'a été et qu'Edward ne l'est. Laissez lui une chance maître je vous en supplie. Je veillerais moi-même à ce que tout rentre dans l'ordre et qu'il agisse comme il se doit.

- Très bien, ce sera pour te récompenser d'être un si bon esclave, je ne le laisserais pas disparaître.

- Mille merci mon seigneur.

- Mais n'oublie pas, peut-être qu'il ne te rejoindra jamais si son âme est trop meurtrie.

L'air redevint plus léger et Jack se redressa avant de disparaître pour retourner au côté d'Edward qui semblait plongé dans ses réflexions, encore une fois seul dans sa chambre devant la carte de la ville. Il l'observa un moment pour déterminer à quelle facette il avait à faire. Le voyant plutôt calme, il s'approcha et entoura sa taille de ses bras, le rouquin ne broncha pas.

- Tu te casses encore la tête? Je t'ai pourtant dit que je me chargerais de lui.

- Ce n'est pas ça...j'ai besoin d'une bonne nouvelle.

- L'avant-poste sud est terminé.

- Tu me l'as déjà dit.

*Oh aller j'ai tellement envi de me coller sur celui là....*

*Tu as entendu le patron, calme toi.*

*Évidemment on doit absolument t'écouter toi.*

*N'en rajoute pas, essayons plutôt de trouver une idée.*

- Edward, et si on allait faire un petit carnage bien fait vite fait en ville? Le maître serait heureux et tu pourrais cesser de réfléchir comme ça.

Le chef des Black Wings se blottit dans les bras de son subalterne et ferma les yeux. Il était le seul du clan à réellement lui démontrer la moindre affection. Edward respira calmement en enfouissant son visage dans les plis de la cape de Jack, se laissant imprégné de cette odeur de terre humide et de feuilles mortes. Il sentit une main se faufiler dans son épaisse tignasse rousse.

- Qu'en penses-tu?

- Dit leur de se préparer, nous avons besoin de ravitaillement.

- À tes ordres.

Edward réussi à déposer un baiser sur les lèvres de Jack avant que celui-ci ne s’évapore. Il devait se préparer lui aussi.

*Le repas sera servi à midi tapante.*

*Au menue, la plus fraîche des chaires.*
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